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therre /tʰèrrè/ [tʰèˈrːè], n

  1. glis­sade
  2. écou­le­ment, flot

En tant que nom d’ac­tion invo­lon­taire, il peut prendre un com­plé­ment dans une construc­tion exis­ten­tielle : X therre na « il y a glissade/écoulement de X », que l’on tra­dui­ra par « X glisse/coule ».

Exemple

  • Phiús­naáp na thí­go­tâ therre na, yé do.
    glace ʟᴏᴄ dan­seuse glis­sade ᴘʀᴇꜱ ᴘꜰᴛ chute
    « La pati­neuse glisse invo­lon­tai­re­ment sur la glace après être tombée. »

Dérivation

  • ther­re­lang /tʰèrrèlaŋ/, n
    cas­cade, chute d’eau
  • zeé­therre /zèétʰèrrè/, v
    faire glis­ser, verser
    • zeé­therre /zèétʰèrrè/, n
      liba­tion
    • zeé­ther­ri /zèétʰèrrì/, n
      coupe, gobe­let
    • zel­zeé­therre /zèlzèétʰèrrè/, v
      éco­per vers, ver­ser petit à petit

zakó /zàkó/ [zàˈkó], n

  1. fleur
  2. tube, tuyau
  3. che­mi­née
  4. pavillon auri­cu­laire, oreille
  5. organe géni­tal

La fleur géné­rique, celle qui vient à l’es­prit des Gree­diens en enten­dant le mot, est consti­tuée d’un seul pétale qui s’en­roule en un tube, ce qui explique les sens dérivés.

Les oreilles gree­diennes sont éga­le­ment en forme de tube, un peu comme celles des hippopotames.

Le der­nier sens est réser­vé au lan­gage méta­pho­rique le plus extrême, évi­tant ain­si d’en­tendre autre chose que « pavillon auri­cu­laire » lorsque le contexte tourne autour d’une par­tie du corps.

Exemple

  • Lios na dua yos zakó es umát.
    herbe ʟᴏᴄ 1 voir fleur et sen­tir-ʀᴇᴘ
    « Je vois la fleur dans l’herbe et je vais la sentir. »

Dérivation

  • zakóol /zàkóol/, n
    pis­til
  • zeé­zakó /zèézàkó/, v
    enrou­ler (objet plat)
  • lézakó /lézàkó/, adj
    tubu­laire
  • yem­za­ko /jèmzàkó/, n (yem « mer, océan »)
    fleur de mer (espèce d’algue tubulaire)

podo /pòdò/ [pòˈdò], v

  1. entendre
  2. écou­ter

On dis­tingue les sens 1 (per­cep­tion pas­sive) et 2 (per­cep­tion active) dans les contextes où la volon­té de l’agent est clai­re­ment indi­quée, par exemple à l’im­pé­ra­tif, où seule l’in­ter­pré­ta­tion 2 est pos­sible. C’est aus­si le cas pour les autres verbes de per­cep­tion comme yos « voir ; regar­der » et umá « sen­tir ; reni­fler, exa­mi­ner en reniflant ».

Exemples

  • Yaa podo tin thul­thual !
    ɪᴍᴘ écou­ter ce.estimé récit
    « Écou­tez cette histoire ! »
  • Dua yé podo zór­tho masia do.
    1 ᴘꜰᴛ entendre arbre loin­tain chute.
    « J’ai enten­du la chute d’un arbre dans le lointain. »

Dérivation

  • kha­po­do /kʰapòdò/, n
    oreille
  • pol­po­do /pòlpòdò/, v
    (se) répé­ter
    • pol­po­do /pòlpòdò/, n
      répé­ti­tion ; écho
  • nopo­do /nopòdò/, v
    hal­lu­ci­ner (audi­ti­ve­ment) ; se méprendre
    • nopo­do /nopòdò/, n
      hal­lu­ci­na­tion audi­tive ; méprise, quiproquo

budôm /bùúdòm/ [bùˈ­dôm], rac. -údom, n

  1. ventre, panse
  2. abdo­men
  3. des­sous, envers

Il s’a­git d’un nom de par­tie du corps pré­fixé d’un bu- qui dis­pa­raît en com­po­si­tion (une séquence *uu se sim­pli­fie régu­liè­re­ment en u, mais aupa­ra­vant le ton bas du pré­fixe pousse le ton haut de la syl­labe ini­tiale vers la droite).

Uti­li­sé en tant que nom loca­tif (c’est‑à dire hors de son sens concret), le mot peut perdre son pré­fixe pour des rai­sons eupho­niques : après une syl­labe au ton bas ou des­cen­dant, la forme pré­fé­rée est údom ; après une syl­labe au ton haut ou mon­tant, la forme la plus cou­rante est budóm (le ton des­cen­dant, qui est en fait une com­bi­nai­son haut+bas dans une seule syl­labe, est répar­ti entre la racine et la par­ti­cule loca­tive na).

La struc­ture loca­tive X budóm/údom na signi­fie « à l’en­vers de X » ou « sous X » avec une idée de contact.

Exemples

  • Siụ dua aat na, budóm na yé tob dua na.
    être.ɴᴇɢ 1 souffle ᴘʀᴇꜱ ventre ʟᴏᴄ ᴘꜰᴛ frap­per 1 ᴘʀᴇꜱ
    « J’ai le souffle cou­pé, on vient de me frap­per en plein ventre. »
  • Yem údom na yaas gotụ guyûl.
    océan des­sous ʟᴏᴄ certes danser/ɴᴇɢ marin
    « Sous l’o­céan, les marins ne dansent pas. »
    (pro­verbe ?)

Dérivation

  • pérú­dom /pérúdòm/, n (pér « cou »)
    gorge
  • úgú­dom /úgúdòm/, n
    ven­tru
  • léé­dom /léédòm/, n
    poche, sac
    • léé­dom­lang /léédòmlaŋ/, n
      havre­sac ; voyageur

émmas /émmàs/ [éˈmːàs], n

  1. faîte
  2. toit
  3. sur­face élevée
  4. sur­face non plate

En gree­dien ancien, il n’y a que deux par­ti­cules gram­ma­ti­cales, post­po­sées au nom, qui cor­res­pondent à nos pré­po­si­tions : li instrumental/associatif (« avec, par ») et na loca­tif (« à, dans, chez, vers »). Quand plus de pré­ci­sion est néces­saire, on les asso­cie à des noms loca­tifs. Nous avons déjà vu les struc­tures X taphé li et X mie­khe li « le long de la route vers X », rajoutons‑y X émmas na « sur X (sur­face non plate) ».

Exemple

  • Utí­ta émmas na gotá thí­ma­baád na.
    tam­bour toit ʟᴏᴄ dan­ser jeune_mariée ᴘʀᴇꜱ
    « Une jeune mariée danse sur le tam­bour. »
    (Il s’a­git d’une tradition.)

Dérivation

  • émmaspód /émmàspód/, n
    cou­ver­ture, pro­tec­tion, recouvrement
  • ésém­mas /ésémmàs/, n
    cha­peau, couvre-chef