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Demain com­mence le Lexembre, un mois de créa­tion lexi­cale quo­ti­dienne dans une idéo­langue de mon choix.

Qu’est-ce que le lamáya, qui détient cet hon­neur aujourd’hui ?
Je l’i­ma­gine par­lée dans un envi­ron­ne­ment de savane, par des groupes de chas­seurs-cueilleurs, juste avant la révo­lu­tion néolithique.
Elle a pour but de ser­vir de pro­to-langue pour une famille par­lée dans un de mes uni­vers, laquelle a pour objec­tif de rap­pe­ler les langues afro-asia­tiques esthé­ti­que­ment et conceptuellement.
Pour l’ins­tant, j’i­ma­gine trois branches :

  1. La pre­mière, qui n’a pas for­cé­ment lais­sé de des­cen­dants à l’é­poque moderne, se sera diver­si­fiée assez tôt, four­nis­sant un sub­strat pour les autres branches
  2. La seconde aura pour prin­ci­pal repré­sen­tant un équi­valent de l’é­gyp­tien ancien mêlé d’ak­ka­dien, une langue clas­sique qui reste un mar­queur de culture pour les modernes
  3. La troi­sième, la plus impor­tante joue­ra le même rôle que les langues sémi­tiques modernes, en par­ti­cu­lier l’une d’entre elles qui son­ne­ra hébreu/arabe

Prononciation

Il y a cinq voyelles a e i o u, et deux diph­tongues ie uo.

Les vingt consonnes sont :

labiales api­cales rétro­flexe pala­tales vélaires labio-vélaire glot­tales
occlu­sives p b t d k g ʔ
affri­quée č
fri­ca­tives s z x ɣ h
rho­tiques r
laté­rale l
nasales m n
semi-consonnes y w

L’ac­cent tonique se place régu­liè­re­ment sur la der­nière syl­labe, mais peut recu­ler sur l’a­vant-der­nière ou l’an­té­pénul­tième des verbes dans cer­taines formes conju­guées ; éga­le­ment dans les noms pour­vus de suf­fixes pos­ses­sifs (comme le nom de la langue lamáya, lit­té­ra­le­ment « notre langue »).

Grammaire

L’ordre des mots dans la phrase est verbe-objet-sujet.

Noms

Les noms sont clas­sés en deux genres, ani­mé et inanimé.
Le pre­mier regroupe ani­maux et humains, ain­si que cer­taines forces natu­relles, le second tout le reste.

Ils sont flé­chis pour le nombre (sin­gu­lier, duel, plu­riel) et le cas (nomi­na­tif, absolutif).
Un mot sur les cas : c’est l’ab­so­lu­tif qui est la forme de base, le nomi­na­tif mar­qué ne ser­vant que comme sujet du verbe.

Ils peuvent éga­le­ment rece­voir des suf­fixes indi­quant la per­sonne du pos­ses­seur (1ʳᵉ exclu­sive, 1ʳᵉ inclu­sive, 2ᵉ).

Verbes

Les verbes se conjuguent pour le temps (pré­sent ou pas­sé) ; la per­sonne (1ʳᵉ exclu­sive, 1ʳᵉ inclu­sive, 2ᵉ, 3ᵉ), le nombre (sin­gu­lier, plu­riel) et le genre (ani­mé, inani­mé) du sujet ; pour la pré­sence ou nom d’un objet ani­mé ; pour la per­sonne (1 exclu­sive, 1 inclu­sive, 2) de l’ob­jet ; pour la voix moyenne (signa­lant que le sujet béné­fi­cie de l’ac­tion) ou béné­fac­tive (signa­lant que c’est une tierce per­sonne qui béné­fi­cie de l’ac­tion) ; et enfin, pour la négation.
Je ne pré­sen­te­rai pas le tableau com­plet des flexions, si ça ne vous dérange pas.
Voyons sim­ple­ment quelques exemples avec le verbe ɣaz- « laver » :

  1. Ɣazuoʔ da nikot. « Je lave le pot. » 
    ɣaz-uoʔ
    laver-1.SG.SUBJ
    da
    ART
    nikot
    pot
  2. Ɣazoʔ da pieg. « Je lave le lion. » 
    ɣaz-oʔ
    laver-1.SG.OBJ
    da
    ART
    pieg
    lion
  3. Ɣán­zuʔ. « Je me lavais. » 
    ɣaz-m-◌́ u‑ʔ
    laver-MED-PST.SUBJ-1.SG
  4. Ɣazidó­mo da nikot. « Je lave votre pot. » 
    ɣaz-id-oʔ-ma
    laver-IND-1.SG.OBJ-2.PAT
    da
    ART
    nikot
    pot