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ookho /òòkʰo/ [òòˈkʰò], n

  1. lévi­ta­tion
  2. vol

Il s’a­git lit­té­ra­le­ment de la situa­tion d’un objet en l’air. Asso­cié (avec la par­ti­cule li) à un verbe de dépla­ce­ment comme « mar­cher » ou « cou­rir », il tra­duit « voler ». De la même manière, il n’y a pas de verbe spé­ci­fique pour « nager », « se dépla­cer sous terre » ou « flot­ter (bateau) ».

Exemples

  • Ulil ookho na.
    nuage.fin vol ᴘʀᴇꜱ
    « Il y a un cir­rus (au-des­sus de nous). »
  • Ookho li duapód na tue­pé keel.
    vol ɪɴꜱᴛ 1.domaine ʟᴏᴄ venir ser­pent
    « Un ser­pent vient en volant vers nous. »

Dérivation

  • ook­phód /òòkʰpʰód/, n (-pód « domaine »)
    beau temps ; ciel
  • ookh­lang /òòkʰlaŋ/, n (-lang « carac­té­ri­sé par »)
    cerf-volant

obí /òbí/ [òˈbʲí], v

  1. écra­ser
  2. éta­ler

De par le sens des mots déri­vés, on peut com­prendre que ce verbe avait à l’o­ri­gine plu­tôt la signi­fi­ca­tion, désor­mais éteinte, de « touiller, dépla­cer un liquide épais (comme du lait) ».

Exemple

  • Korósím na obí koróráz.
    pain ʟᴏᴄ éta­ler fro­mage
    « On étale du fro­mage sur du pain. »

Dérivation

  • khobí /kʰòbí/, n (kh(à)- outil)
    cœur
  • obí­ri /òbíri/, n (-ri ins­tru­ment)
    baratte
  • obí­diyáa /òbídìjáà/, n (-dìyáà lieu)
    lai­te­rie, marcairie
  • obî /òbí◌̀/, n (-◌̀ résul­tat)
    beurre ; pâte
    • obîl /òbíìl/, n (-il pro­duit)
      beurre cla­ri­fié, ghi

nabe /nàbè/ [nàˈ­bè], adj

  1. rapide
  2. subit
  3. inat­ten­du (coup)
  4. catas­tro­phique

Sont qua­li­fiés de « rapides » tous les objets dont le dépla­ce­ment fait sif­fler l’air autour, dont un bâton qui prend sa cible par sur­prise, et par exten­sion un mal­heur subit.

Pour uti­li­ser un adjec­tif comme un adverbe, on le fait suivre par la par­ti­cule li.

Exemple

  • Nabe li daré­khe duǐl ul na ló ayé­khe ésém­mas.
    rapide ɪɴꜱᴛ lever lourd vent ᴘʀᴇꜱ c’est.pourquoi mon­ter cha­peau
    « Sou­dain un vent fort se lève et mon cha­peau s’envole. »

Dérivation

  • nabeé­khe /nàbèékʰe/, v (-ékhe ingres­sif)
    accé­lé­rer ; se hâter ; s’élancer
  • zeé­nabe /zèénàbè/, v (zè(w)◌́- fac­ti­tif adju­ta­tif)
    faci­li­ter le tran­sit ; filer une diarrhée
    • zeé­na­be­ri /zèénàbèri/, n (-ri ins­tru­ment)
      laxa­tif

duǐl /dùǐl/ [dʷǐl], adj

  1. lourd
  2. impo­sant
  3. impor­tant, pressant

Dans le der­nier sens, quelque chose est tou­jours impor­tant « pour quel­qu’un » : cet adjec­tif aura un com­plé­ment en na.

Exemple

  • Lím sóga bú bab na duǐl.
    pro­té­ger clan c’est.à.dire père ʟᴏᴄ impor­tant
    « Pro­té­ger le clan est impor­tant pour mon père. »

Dérivation

  • duilláng /dùíllaŋ/, n (-lang « carac­té­ri­sé par »)
    plomb ; poids, plombs
  • dui­lé­khe /dùílékʰe/, v (-ékhe ingres­sif)
    alour­dir
  • téduǐl /tédùíl/, v (- éla­tif)
    être plus impor­tant que
  • zeé­duǐl /zèédùíl/, v (zè(w) ́- fac­ti­tif adju­ta­tif)
    pres­ser ; appuyer
    • zeé­duirrí /zèédùírri/, n (-ri ins­tru­ment)
      plaque de pres­sion ; piège

sungká /sùŋká/ [sùŋˈká], v

  1. gra­ver
  2. écrire
  3. écrire sur, décrire

Les signes sont gra­vées sur la pierre ou bien tra­cées à l’encre sur l’é­corce d’un arbre.

Le sys­tème d’é­cri­ture gree­dien est un syl­la­baire, appe­lé kar­thil d’a­près son créa­teur semi-légen­daire Kar­thi, dans lequel chaque signe cor­res­pond à un groupe (C)V(C). Il pos­sède la par­ti­cu­la­ri­té d’a­voir beau­coup moins de signes que de syl­labes pos­sibles dans la langue, qui seraient au nombre de 1260 même en ne notant pas les tons et en ne comp­tant pas les syl­labes comme diaas, pho­né­ti­que­ment unique [dʲaːs] mais ana­ly­sée pho­no­lo­gi­que­ment comme /dìààs/ avec trois voyelles, écrite comme trois syl­labes distinctes.

Le syl­la­baire ne dis­tingue, dans les codas, que les syl­labes ouvertes (pas de consonne), les syl­labes ‑N (consonne sonante), les syl­labes ‑Q (consonne occlu­sive) et les syl­labes ‑S (consonne fri­ca­tive). Les deux pre­miers types de syl­labe peuvent por­ter un ton com­plexe (mon­tant ou des­cen­dant), les deux der­niers ne connaissent que les tons simples (bas ou haut).

De plus, cer­tains noms sont tou­jours écrits avec des logo­grammes, comme celui de la Déesse-Mère Alé­raze (Alueráz) et ceux des rois.

Exemple

  • Léé­dom­lang sungkát raa bú tin masia piak raa.
    voya­geur décrire-ʀᴇᴘ ᴘꜱ c’est.à.dire ce.apprécié loin­tain terre ᴘꜱ
    « Le voya­geur (nous) décri­vit cette terre loin­taine (qu’il avait visitée). »

Dérivation

  • sungká­ri /sùŋkári/, n (-ri ins­tru­ment)
    burin
  • thí­sung­kâ /tʰísùŋká ̀/, n (thí- ̀# « qui fait bien »)
    scribe
  • sung­kâ /sùŋká ̀/, n (- ̀# résul­tat)
    gra­vure ; texte
    • sungká­ku /sùŋkákù/, n (- par­ti­tif)
      lettre, signe, caractère
  • zeé­sungká /zèésùŋká/, v (ze(w) ́- fac­ti­tif adju­ta­tif)
    impres­sion­ner
    • zeé­sungká­lang /zèésùŋkálaŋ/, n (-lang « carac­té­ri­sé par »)
      impres­sion­nable
  • masungká /masùŋká/, v (ma(y)- « publi­que­ment, fiè­re­ment »)
    chro­ni­quer, témoi­gner par écrit
    • thí­ma­sung­kâ /tʰímàsùŋká ̀/, n (thí- ̀# « qui fait bien »)
      chro­ni­queur ; historien
    • masung­kâ /masùŋká ̀/, n (- ̀# résul­tat)
      chro­nique, jour­nal ; Histoire
    • masungká­sia /masùŋkásìa/, v (-sìa « préa­la­ble­ment »)
      pré­voir, prédire
      • masungká­sia /masùŋkásìà/, n (- ̀# nomi­na­li­sa­tion)
        pré­dic­tion, prophétie
  • nosungká /nosùŋká/, v (no(y)- « secrè­te­ment »)
    noter dans un jour­nal intime ; pen­ser à part soi
    • nosung­kâ /nosùŋká ̀/, n (- ̀# résul­tat)
      pen­sée secrète
    • nosungká­ri /nosùŋkári/, n (-ri ins­tru­ment)
      jour­nal intime