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Comment prononcer ?

« C’est bien beau de pré­sen­ter des idéo­langues par écrit, » me direz-vous, « mais qu’est-ce qu’elles donnent à l’oral ? »

Vous avez rai­son, ce n’est pas très drôle d’es­sayer de devi­ner la pro­non­cia­tion d’un texte écrit sui­vant des conven­tions ortho­gra­phiques dif­fé­rant à ce point du fran­çais. Cette page va nous ser­vir de réfé­rence en expo­sant la roma­ni­sa­tion de chaque langue, sans ren­trer dans les variantes, l’al­lo­pho­nie, l’in­to­na­tion, etc. qui pour­raient faire l’ob­jet de billets plus précis.

Les tableaux se lisent comme suit : d’a­bord le gra­phème (une ou plu­sieurs lettres), puis la trans­crip­tion pho­no­lo­gique dans l’al­pha­bet pho­né­tique inter­na­tio­nal, puis une approxi­ma­tion fran­çaise si elle existe.

Dyelog

APIFran­çais
t/t/raton
ty/c/(<ty> hon­grois)
k/k/carpe
d/d/danser
dy/ɟ/(<gy> hon­grois)
g/ɡ/wagon
s/s/bosser
z/z/bazard
sh/ʂ/chat (langue en arrière)
zh/ʐ/jour (langue en arrière)
h/x/(<j> espa­gnol)
m/m/moudre
n/n/nouer
ny/ɲ/oignon
l/l/lard
ly/ʎ/(<gli> ita­lien)
r/r/(<rr> rou­lé espagnol)
w/w/webmestre
wh/ʍ/(<wh> anglais dialectal)
y/j/Yann
Tableau des consonnes dyelog

Greedien ancien

La struc­ture syl­la­bique maxi­male est en CVC. Les suites <i>+voyelle et <u>+voyelle sont pro­non­cées en une seule syllabe.

APIFran­çais
p/p/pelle
t/t/tarmac
k/k/courir
ph/pʰ/(<p> anglais aspiré)
th/tʰ/(<t> anglais aspiré)
kh/kʰ/(<k> anglais aspiré)
b/b/besoin
d/d/dorer
g/ɡ/gorille
s/s/syco­more
z/z/glose
m/m/malle
n/n/nid
ng/ŋ/dres­sing
l/l/libre
r/r/(<rr> rou­lé espagnol)
w/w/ouest
y/j/yack
Tableau des consonnes greediennes
APIFran­çais
a/a/là
e/e/médire
i/i/cible
o/o/pot
u/u/loup
aa/aː/lézard (long)
ee/eː/bête (long)
oo/oː/pôle (long)
Tableau des voyelles greedienne

<i> et <u> devant une autre voyelle ne sont pas pro­non­cés tels quels, mais signale res­pec­ti­ve­ment la pala­ta­li­sa­tion (API /ʲ/) et la labia­li­sa­tion (API /ʷ/) de la consonne précédente.

L’ac­cent aigu <◌́> signale un ton haut ; pas d’ac­cent gra­phique, un ton bas ; le tré­ma t <◌̈> un ton neutre (pro­non­cé bas la plu­part du temps, mais n’at­ti­rant jamais l’ac­cent tonique) ; et le point sus­crit <◌̣>, un ton extra-bas. Le tiret cadra­tin < — > signale éga­le­ment le point de départ d’un abais­se­ment géné­ral de la mélo­die de la phrase (un ton haut sera moins haut, rela­ti­ve­ment à ceux qui précédaient).

L’ac­cent tonique est plu­tôt faible (mais pas autant qu’en fran­çais) et tombe sur la der­nière syl­labe (celle qui pré­cède, si la der­nière porte un ton neutre), sauf dans le cas des com­po­sés verbe-nom dont les deux élé­ments sont sépa­rés par une apos­trophe <”> : l’ac­cent tombe alors sur la syl­labe qui pré­cède ce signe typographique.

Hannestiks

La struc­ture syl­la­bique maxi­male est C(s,v,N)VCC, où les consonnes pou­vant ter­mi­ner un mot sont /n s l/ et les groupes /ps ts ks/.

APIFran­çais
p/p/péri­to­nite
t/t/estomac
k/k/cannelle
b/b/bord
d/d/dose
g/ɡ/guerre
f/f/fard
s/s/sauter
z/z/blason
h/h/(<h> anglais)
m/m/massue
n/n/néphrite
/ŋ/pud­ding
v/ʋ/(<v> fin­nois)
j/j/hiérar­chie
l/l/loriot
ł/ʟ/(<l> vélaire)
Consonnes han­nes­tiks

Quelques phé­no­mènes allo­pho­niques intéressants :

  • /b d ɡ/ entre deux voyelles s’af­fai­blissent en [β̞ ɹ ɰ] (res­pec­ti­ve­ment un <v>espagnol, un <r> anglais bri­tan­nique et un <w>anglais pro­non­cé sans les lèvres)
  • /s z/ sont en réa­li­té plus proches de [s̺ ð], res­pec­ti­ve­ment un <s> espa­gnol légè­re­ment chuin­tant et un <th> anglais sonore.
  • À l’i­ni­tiale des mots, /l ʟ/ sont for­ti­fiés en [d͡l g͡ʟ]
  • /h/ est très faible, peut dis­pa­raître s’il ne pré­cède plus la syl­labe accentuée.
APIFran­çais
a ā/a aː/malle
e ē/ɛ ɛː/fête
i ī/i iː/pile
o ō/o oː/taux
ai āi/ai ̯ aːi ̯/maille
au āu/au̯ aːu̯/(pas d’é­qui­valent)
eu ēu/eu̯ eːu̯/(pas d’é­qui­valent)
ei/eː/télé
oi ōi/oi ̯ oːi ̯/boycott
ou/uː/tour
Voyelles han­nes­tiks

Toutes les voyelles et diph­tongues ont une ver­sion brève et une ver­sion longue, à l’ex­cep­tion de ei /eː/ et ou /uː/ qui sont tou­jours longues mal­gré une roma­ni­sa­tion en tant que diph­tongues brèves. Les autres com­bi­nai­sons de voyelles se pro­noncent séparément.

L’ac­cent tonique est régu­liè­re­ment sur la pre­mière syl­labe sauf si elle est légère (voyelle brève non-entra­vée) et que la seconde est lourde (voyelle longue, diph­tongue ou voyelle brève entra­vée), auquel cas la seconde est accen­tuée. Éga­le­ment dans cer­tains contextes gram­ma­ti­caux où il avance le plus loin pos­sible (jus­qu’à la troi­sième syl­labe), et sera mar­qué par un accent aigu. Par exemple kem’a­né­koi­dilō « donne(-le) moi ! ».

Margoro

La struc­ture syl­la­bique est en CV (consonne-voyelle) strict. Une consonne ortho­gra­phique qui vient avant consonne ou en fin de mot doit être consi­dé­rée comme une modi­fi­ca­tion de la voyelle :

  • -n : voyelle nasale
  • -r : voyelle rho­tique
  • - (uni­que­ment à la fin des mots) : voyelle finale accentuée.

Ces trois modi­fi­ca­tions de la voyelle, quand pré­sentes en syl­labe finale, porte l’ac­cent tonique sur cette der­nière, alors qu’il tombe nor­ma­le­ment sur la pénultième.

APIFran­çais
p/p/pétrin
t/t/tordre
k/k/calfeu­trer
b/b/bête
d/d/dame
g/ɡ/goéland
s/s/ciel
z/z/chaise
h/h/(<h> anglais)
m/m/mer
n/n/nez
ŋ/ŋ/par­king
l/l/lampe
r/ɾ/(<r> bat­tu espagnol)
w/w/oui
y/j/yo-yo
Tableau des consonnes margoro

Nor­ma­le­ment, les consonnes occlu­sives sourdes /p t k/ sont pro­non­cées avec une aspi­ra­tion [pʰ tʰ kʰ], comme en anglais et en allemand.

APIFran­çais
a/ɑ/cas (dans cer­taines régions)
e/e/été
ɛ/ɛ/lève
i/i/mille
o/o/seau
ɔ/ɔ/dort
Tableau des voyelles simples margoro

Toutes les voyelles peuvent être nasa­li­sées ou rhoticisées.

Ubaghuns tëhe

La struc­ture syl­la­bique maxi­male est en CVC. Les seuls hia­tus per­mis sont <i>+V et <u>+V, qui se pro­noncent soit en deux syl­labe, soit en une seule avec semi-consonnes [j] et [w] respectivement.

APIFran­çais
b/p/pluie
d/t/tesson
g/k/colère
h/h/(<h> anglais)
t/tʰ/(<t> aspi­ré)
k/kʰ/(<k> aspi­ré)
Tableau des consonnes ubaghunz

Bien enten­du, le tableau ci-des­sus est une sur­sim­pli­fi­ca­tion : ces six consonnes changent de pro­non­cia­tion selon les voyelles qui les entourent, selon si c’est un homme ou une femme qui parle, etc. Ces varia­tions concernent sur­tout /p t k/, pro­non­cés [b d ɡ] entre deux voyelles ou [m n ŋ] à proxi­mi­té d’une voyelle nasale.

APIFran­çais
a/a/papa
e/e/prémisses
i/i/rite
o/o/mot
u/u/Toulouse
ë/ɤ/(<o> sans arron­dis­se­ment des lèvres)
Tableau des voyelles

La consonne gra­phique <n> après voyelle indique la nasa­li­sa­tion. Celle-ci peut dépas­ser sur les autres voyelles du mot, sauf si blo­quée par <t k h>.

Les voyelles sont plus ou moins longues, selon la place de l’ac­cent tonique et le ton (voir Tons et mélo­die du mot en ubag­huns tëhe, qui explique ce que signi­fie <s> et <z> dans cette orthographe).

Ɣu

APIFran­çais
p/p/pusilla­nime
t/t/tout
c/t͜s/Botswana
k/k/cares­ser
v/v/voler
z/z/zéro
j/ʝ/(pas d’é­qui­valent)
ɣ/ɣ/(pas d’é­qui­valent)
s/s/sirop
h/h/(<h> anglais)
m/m/molle
n/n/narguer
ñ/ɲ/oignon
l/l/loris
Tableau des consonnes ɣu

Les consonnes sourdes <p t c k> sont voi­sées [b d d͜z ɡ] au contact d’une fri­ca­tive sonore, et lorsque une consonne nasale <m n ñ> les suit (sépa­rée ou non par une voyelle).

APIFran­çais
a/a/sac
e/e/présure
i/i/tirer
o/o/sonner
u/u/bourré
Tableau des voyelles simples ɣu

Ces voyelles peuvent entrer dans des diph­tongues dont l’or­tho­graphe n’est pas sys­té­ma­tique à 100% (en gras les irrégularités) :

  • diph­tongues en /ɪ̯/ : <ae ei oe ue> /aɪ̯ eɪ̯ oɪ̯ uɪ̯/
  • diph­tongues en /ʊ̯/ : <ao eo io ou> /aʊ̯ eʊ̯ iʊ̯ oʊ̯/
  • autres diph­tongues : <ie uo> /ie̯ uo̯/

Enfin, l’ac­cent aigu <◌́> sur une voyelle ou le pre­mier élé­ment d’une diph­tongue signale l’ac­cent tonique.

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