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baád /bàád/ [bǎːd], v

  1. habi­ter
  2. vivre

Exemple

  • Tál na yaas baád thí­lîm, es yem na yaas baád yû.
    tour ʟᴏᴄ certes habi­ter roi et océan ʟᴏᴄ certes habi­ter pois­son
    « Le roi vit dans la Tour, et les pois­sons dans l’o­céan. »
    (La deuxième par­tie s’emploie comme locu­tion signi­fiant : à cha­cun sa place)

Dérivation

  • bal­baád /bàlbàád/, n
    fré­quen­ter ; visi­ter (long terme)
    • bal­baád /bàlbàád ̀/, n
      visite
    • thí­bal­baád /tʰíbàlbàád ̀/, n
      visi­teur, hôte
  • baád­zia /bàádzìa/, v
    construire une maison
    • baád­zia /bàádzìà/, n
      chan­tier ; fondations
  • mabaád /mabàád/, v
    pendre la cré­maillère, inau­gu­rer une habi­ta­tion ; adhé­rer à (socié­té, institution)
    • thí­ma­baád /tʰímàbàád ̀/, n
      jeune mariée ; novice
  • nobaád /nobàád/, v
    han­ter
    • nobaád’­ku­pa /nobàˈádkùpà/, n (kupa « mort »)
      lieu funeste

tál /tál/ [tál], n

  1. tour
  2. Palais Royal
  3. famille royale, royauté
  4. pou­voir, auto­ri­té royale

Les sens déri­vés, pour une fois, sont tirés du roman pour la suite duquel j’a­vais ori­gi­nel­le­ment créé la langue gree­dienne : il est dit du Palais Royal de Greedia

C’é­tait le bâti­ment le plus éle­vé de la pla­nète, en ver­tu d’une tra­di­tion plu­ri­sé­cu­laire qui sub­sis­tait tou­jours, et qui vou­lait qu’au­cun bâti­ment ne dépas­sât en taille le Palais Royal, sym­bole de l’au­to­ri­té du roi sur ses sujets.

Jacques Bel­le­zit, La cein­ture Hatik­va, p. 267

Le Palais est sur­mon­té de deux flèches qui lui donnent son aspect (et sa taille) unique ; il est tout natu­rel que la royau­té elle-même soit asso­ciée à des sym­boles aus­si visibles.

Exemple

  • Geree­diyáa na tée Tál.
    Gree­dia ʟᴏᴄ ᴇʟ-haut Tour
    « Le Palais Royal est le plus haut (bâti­ment) de Greedia. »

Dérivation

  • tál­ba /tálbà/, n
    dynas­tie, lignée royale
  • tál­ku /tálkù/, n
    membre de la famille royale
  • itál /ìtál/, n (ǐ « mon­tagne »+ tál)
    tour de guet ; château
    • itál­lang /ìtállaŋ/, n
      châ­te­lain
  • túzdál /túzdál/, n (túz « feu » + tál)
    phare
    • gutúzdál /gùtúzdál/, n
      gar­dien de phare

tikra /tìkrà/, v

  1. bri­ser, cas­ser, rompre
  2. par­ta­ger, diviser

La défi­ni­tion la plus abs­traite pos­sible serait « action qui fait ces­ser l’u­ni­té préa­lable d’un objet ou groupe d’ob­jets » recou­vrant à la fois l’ac­cep­tion avec vio­lence (bri­ser) et sans vio­lence (par­ta­ger).

Je n’a­vais pas ce mot en v2.1, ce qui m’é­tonne puis­qu’il s’a­git tout de même d’un concept basique.

Exemple

  • Tikra korosím raa es kaa ku dua.
    rompre pain ᴘꜱ et don­ner chaque 1
  • « Il rom­pit le pain et nous le distribua. »

Dérivation

  • tikra /tìkrà/, n
    cas­sure, brisure
    • tikra­ku /tìkràkù/, n
      mor­ceau, part
  • til­ti­kra /tìltìkrà/, v
    pul­vé­ri­ser, réduire en miettes
    • til­ti­kra /tìltìkrà/, n
      miettes
  • tikra­sia /tìkràsìa/, v
    scier ; découper
    • tikra­si­ri /tìkràsìri/, n
      scie

mie­khe /mìèkʰe/ [mʲèˈkʰè],

  1. regard, vue
  2. direc­tion
  3. but, des­ti­na­tion
  4. che­min, route

La vision était conçue par les Gree­diens anciens (tout comme chez nos Anciens) comme pro­ve­nant de l’œil et « pal­pant » l’ob­jet vu. Mie­khe dans son pre­mier sens se place dans la pers­pec­tive de l’ob­jet regar­dé. Pour pré­ci­ser de qui part le regard, on uti­lise une struc­ture ins­tru­men­tale : X li mie­khe « le regard de X, qui vient de X ».

Dans son qua­trième sens, ce mot est la contre­par­tie de celui d’hier, qui met­tait l’ac­cent sur l’o­ri­gine d’un che­min. Dans la struc­ture X + mie­khe li « en sui­vant la route de X », la dif­fé­rence est que X est lieu de destination.

Exemples

  • Thílí­mil tígo mie­khe, khumá na mókpe na.
    prince détes­ter regard nez ʟᴏᴄ ver­rue ᴘʀᴇꜱ
    « Le prince déteste être regar­dé, il a une ver­rue sur le nez. »
  • Zór­tho­ba mie­khe li diyáa na énas thié­nas na.
    forêt direc­tion ɪɴꜱᴛ île ʟoᴄ cou­rir chas­seur ᴘʀᴇꜱ
    « Dans l’île, le chas­seur court (le long du che­min) vers la forêt. »

Dérivation

  • mie­kh­lang /mìèkʰlaŋ/, n
    point d’in­té­rêt ; attraction
  • miek­khu /mìèkʰkʰù/, n
    coup d’œil

taphé /tàpʰé/ [tàˈpʰé], n

  1. ligne
  2. vec­teur
  3. che­min
  4. route

La par­ti­cule ins­tru­men­tale li après un nom de che­min tra­duit « le long de, en sui­vant ». L’o­ri­gine est expri­mée comme une pos­ses­sion du che­min, et la des­ti­na­tion est mar­quée par la par­ti­cule loca­tive na. Ain­si, contrai­re­ment à ce qui se passe dans notre langue, un che­min est asso­cié d’a­bord à son ori­gine, pas à sa destination.

En v2.1, le mot était taphe (pas de ton), tout sim­ple­ment les lettres de l’an­glais path réar­ran­gées plus un -e eupho­nique ; et il ne signi­fiait que « che­min, route » sans com­pli­ca­tions sémantiques.

Exemple

  • Sa taphé li zór­tho­ba na énas thié­nas na.
    ville che­min ɪɴꜱᴛ forêt ʟᴏᴄ cou­rir chas­seur ᴘʀᴇꜱ
    « Le chas­seur court (le long du che­min qui va) de la ville à la forêt. »

Dérivation

  • taphé­ba /tàpʰébà/, n
    accès (à une ville) ; réseau routier
  • taphé­diyáa /tàpʰédìjáà/, n
    place (urba­nisme) ; forum
  • taphéel /tàpʰéel/, n
    embran­che­ment
  • tas­ta­phé /tàstàpʰé/, n
    des­sin, esquisse
  • léta­phé /létàpʰé/, adj
    fili­forme ; lon­gi­line ; unidimensionnel
    • léta­phépód /létàpʰépód/, n
      dimen­sion ; longueur
  • zeé­ta­phé /zèétàphé/, v
    ali­gner
    • epseé­ta­phê /èpsèétàpʰé ̀/, n
      géo­mètre
      • esp­seé­ta­phé­pod /èpsèétàpʰépòd ́/, n
        géo­mé­trie