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khe­so /kʰèsò/ [kʰèˈsò], adj

  1. à l’air libre
  2. nu, dénu­dé

Comme le sens de base est « qui est en contact direct avec l’air libre », on peut dire d’une par­tie du corps qu’elle est khe­so ; mais pas d’une per­sonne entière.

Exemple

  • Dua khe­so lí na ul aat raa.
    1 expo­sé dos ʟᴏᴄ vent res­pi­ra­tion ᴘꜱ
    « Il y avait du vent sur mon dos nu. »

Dérivation

  • khe­soó­khe /kʰèsòókʰe/, v
    expo­ser ; battre (céréale)
    • khe­soó­kh­ri /kʰakʰèsòókʰri/
      fléau
    • khel­khe­soó­khe /kʰèlkʰèsòókʰe/, v
      rebattre
  • khe­so­kiat /kʰèsòkìàt/, adj (khe­so + kiat « main, bras »)
    hon­nête, expli­cite, franc
    • khe­so­kiatpód /kʰèsòkìàtpód/, n
      hon­nê­te­té, franchise
  • khe­soór /kʰèsòór/, n (khe­so + (bu)eér « sang ; métal ; mine­rai »)
    plaie ; mine à ciel ouvert
  • khes­sep /kʰèssèp/, n (khe­so + sep « graine »)
    céréale bat­tue, grain
  • khe­soyû /kʰèsòíù/, n (khe­so + « pois­son »)
    pois­son qui s’é­touffe ; per­sonne inadap­tée, mal à l’aise

yaas /jaas/ [jàːs]

part.v

  1. (véri­té générale)
  2. (assu­rance)
  3. (assen­ti­ment)

intj.

  1. c’est évident, bien sûr
  2. oui

Le mot du jour a un pre­mier emploi comme par­ti­cule pré­ver­bale, dans les phrases énon­çant un fait connu de tout le monde, ou bien un fait que l’on doit confir­mer à l’in­ter­lo­cu­teur, ou encore pour signi­fier son accord avec ce qui vient d’être dit.

En tant qu’in­ter­jec­tion, il per­met de confir­mer ce qui vient d’être dit, ain­si en réponse à une ques­tion fer­mée ne por­tant pas sur le verbe, comme « est-ce toi qui a frap­pé mon ami ? », ou une ques­tion qui fait suite à un ordre anté­rieur, comme « As-tu bien nour­ri les ani­maux (comme je te l’a­vais demandé) ? ».

Étymologie

Il s’a­git d’une contrac­tion de yaa yos (ɪᴍᴘ voir) « voyez ! », qui d’ad­verbe dans le sens de « cer­tai­ne­ment » a fini par se rap­pro­cher du com­plexe verbal.

En v2.1, la par­ti­cule de véri­té géné­rale était zuil, qui n’a­vait pas la même ver­sa­ti­li­té d’emploi, non plus qu’une étymologie.

Exemple

  • Yóri yaas túz.
    chaud certes feu
    « Le feu est chaud. »

suizî /sùízì/ [sʷìˈzî], n

  1. ombre
  2. taie
  3. céci­té

Cette entrée donne un petit indice du fonc­tion­ne­ment des tons. Lors­qu’une des voyelles /i u/ devient consonne devant une autre voyelle, le tonème qu’elle porte est dépla­cé vers la droite ; s’il entre en conflit avec un ton dis­si­mi­laire, celui-ci à son tour se déplace vers la droite et ain­si de suite jus­qu’à la fin du mot, où la voyelle por­te­ra les deux en un contour (bas+haut devient tom­bant, haut+bas devient mon­tant)… sauf si la syl­labe est fer­mée par une consonne obs­truente.

Ce contour dis­pa­raît lorsque le mot est sui­vi par un cli­tique, car ce der­nier récu­père le tonème sur­nu­mé­raire : suizí na [sʷìˈzínà] « dans l’ombre ».

La roma­ni­sa­tion pré­sente les tons tels qu’ils sont pro­non­cés, pas la forme sous-jacente.

Exemple

  • Suizí na sẹ yos sẹ.
    ombre ʟᴏᴄ per­sonne voir rien
    « Sous l’ombre on ne voit rien. »

Dérivation

  • sug­zuizî /sùgzùízì/, n
    temps cou­vert
  • suizí­pod /sùízìpód/, n
    ténèbres ; abysse
  • suizí­lang /sùízìlaŋ/, n
    aveugle

muló /mùló/ [mùˈló], v

  1. cher­cher
  2. recher­cher, vou­loir, ambi­tion­ner de

Le verbe muló se dis­tingue du nom kub « désir, envie » uti­li­sé dans une struc­ture X na Y kub « X veut Y » en ceci que la volon­té à l’œuvre est beau­coup plus tenace et orien­tée vers le long terme ; le verbe est uti­li­sé pour les ambi­tions, le nom pour les dési­rs temporaires.

En v.2.1, le verbe « cher­cher » était mal et n’a­vait que le sens 1.

Exemples

  • Ku sák yaa muló utrê, dua khaád phes sa bú saló na.
    chaque 2 ɪᴍᴘ cher­cher mon­ture 1 quit­ter ᴅᴇᴍ.mépris ville ᴄᴏᴍᴘ devoir ᴘʀᴇꜱ
    « Allez cher­cher des mon­tures, il nous faut quit­ter cette fichue ville. »
  • Dua na siụ thílí­mil kub es mulót.
    1 ʟᴏᴄ être.ɴᴇɢ prin­cesse désir et vou­loir-ʀᴇᴘ
    « Je n’ai pas envie de (être) une prin­cesse en pas­sant, c’est véri­ta­ble­ment mon ambition. »

Dérivation

  • mulô /mùló ̀/, n
    but ; ambition
  • muló­gu /mùlógu/, v
    trou­ver
  • nomuló /nomùló/, v
    enquê­ter, faire une inves­ti­ga­tion en secret
    • nomu­lô /nomùló ̀/, n
      enquête
    • epno­mu­lô /èpnòmùló ̀/, n
      foui­neur
  • epmu­lô /èpmùló ̀/, n
    ambi­tieux (mau­vais)
  • thí­mu­lô /tʰímùló ̀/, n
    ambi­tieux (bon)
  • muló’­thí­lîm /muˈlótʰílím̀/, n
    volon­té de deve­nir roi

gat /gàt/ [gàt], n

  1. dou­leur
  2. mal

Ce nom de sensation/état est employé dans une struc­ture exis­ten­tielle, éven­tuel­le­ment déter­mi­né par le nom de ce qui émet la dou­leur, avec le nom de ce qui res­sent la dou­leur au loca­tif, c’est à dire :

X na (Y) gat

Lit­té­ra­le­ment « dans X il y a dou­leur (d’Y) ». Les noms déri­vés de cette racine rentrent dans le même moule.

En v2.1, le mot gat était un verbe signi­fiant « faire mal ». En v3.0, les états tels que « mou­rir », « pou­voir » et autres sont beau­coup moins sus­cep­tibles d’être des verbes.

Example

  • Duo­thrip na yé tob dua ló dua na bulé gat na.
    mâchoire ʟᴏᴄ ᴘꜰᴛ frap­per 1 c’est_pourquoi 1 ʟᴏᴄ dent dou­leur ᴘʀᴇꜱ
    « On m’a frap­pée en pleine mâchoire, main­te­nant j’ai mal aux dents. »

Dérivation

  • gaté­khe /gàtékʰe/, v
    deve­nir dou­lou­reux ; endolorir
    • gal­ga­té­khe /gàlgàtékʰe/, v
      aller et venir (dou­leur)
  • gat­ku /gàtkù/, n
    élan de douleur
  • gas­kat /gàskàt/, n
    élan­ce­ments ; souffle
  • gugát /gùgát/, n
    per­sonne sainte employant la dou­leur pour s’é­le­ver dans sa spiritualité