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tany, verbe, pro­gres­sif tan­go, pas­sé tanyi, infi­ni­tif tanya

  1. brou­ter, paître
  2. faire paître (sujet humain)
  3. avoir comme avis, être d’a­vis que, opiner

Exemples

  1. Wha gow­hon kago tanya dre wha dinûnda.
    wha
    les
    gow­hon
    agneaux
    kag‑o
    jeune-P
    tanya
    brou­ter.INF
    dre
    à_côté
    wha
    les
    din-ûnda
    bre­bis-PL.GEN
    Les petits agneaux sont en train de brou­ter près des brebis.
  2. La seles heus eula, ela tan­go­nai noh­tok wha molendohta.
    la
    le.H
    seles
    ber­ger
    heus
    fils
    eula,
    1.SG.GEN
    ela
    3.H.NOM
    tan­go-nai
    paître.PROG-H
    nohto‑k
    trou­peau-DAT
    wha
    les
    molen­doh-ta
    com­mu­nau­té-GEN
    Le ber­ger, mon fils, est celui qui fait paître le trou­peau du village.
  3. Tan­go­hen shom wha Koti­ro yetya­dret tuwhanetra.
    tan­go-h-en
    opi­ner-1.SG-être.PRS
    shom
    que
    wha
    les
    Kotir‑o
    Impé­rial-PL
    yetya­dr-et
    ordon­ner.INF-DIR
    tuw­han-etra
    guerre-par­mi
    Je suis d’a­vis que les Impé­riaux sont sur le point de faire une levée pour une guerre.

Étymologie

De l’an­cêtre *tank de même sens.
Ce verbe devient fac­ti­tif (sens 2) lorsque le sujet est humain, une carac­té­ris­tique qu’il par­tage avec d’autres verbes dont le sujet habi­tuel est un ani­mal domestique.

La der­nière défi­ni­tion peut sem­bler sur­pre­nante, elle l’est moins si en prend en compte une méta­phore soli­de­ment implan­tée dans la langue : LA RHÉTORIQUE C’EST DE LA CONDUITE DE MOUTONS.
C’est la même méta­phore qui explique les sens « conduire des mou­tons ; argu­men­ter » du verbe molish.

Dérivés

  • tâgas, loca­tif : pâtu­rage (< tank + -qaas par­ti­cipe locatif)
  • tanyar, nom M, gén. tanya­ta : pâtu­rage épui­sé, désher­bé ; décep­tion, mau­vaise sur­prise (< *tank + *VVr suf­fixe de résultat)
  • tanyog, nom M, gén. tanyo­gi­la : pais­son ; avis, opi­nion (< tanya infi­ni­tif + -og suf­fixe nominalisateur)

dyan­do, adjec­tif

  1. inexis­tant

Exemples

  1. Lak tatû sûn­go­nai e whâd dyandai.
    lak
    ce_ci.H
    tat‑û
    type-DAT
    sûn­go-nai
    deman­der.PROG-H
    e
    un
    whâd
    jeune_fille
    dyand-ai
    inexis­tant-H
    Ce type recherche une fille qui n’existe pas.

Étymologie

De l’an­cêtre *gwi­kan « ombre », qui a évo­lué régu­liè­re­ment en dans la langue moderne.
Ce nomi­na­tif a ser­vi de base pour refaire les autres cas ; seul le géni­tif ori­gi­nel *gwi­kan­taa, muni de suf­fixes adjec­ti­vaux, a conser­vé l’é­vo­lu­tion pho­né­tique régulière.

Dérivés

  • dyan­dô, loca­tif : absence, inexis­tence (< dyan­do + suf­fixe loca­tif d’état)

kol, nom N, géni­tif koli­la

  1. aile

kol, nom H, géni­tif koli­la

  1. épaule
  2. bre­telle

Exemples

naturel

  1. Kole dak ush­ka­ta woi­lo, ande­la­ga kotiro.
    kol‑e
    aile-PL
    dak
    ce_ci.N
    ush­ka-ta
    oiseau-GEN
    woil‑o
    noir-P
    andga
    N.celui_làGEN>
    kotir‑o
    argen­té-P
    Les ailes de cet oiseau sont noires, celles de l’autre sont argentées.

humain

  1. Hulî kol eula heko­nai neugishtai.
    hul‑î
    tom­ber.INF-ABL
    kol
    épaule
    eula
    1.SG.GEN
    heko-nai
    voir.PROG-H
    neu­gi­sht-ai
    tordre.INF-H
    Après la chute, mon épaule s’est démise.
  2. E heu­sî nata­tyai lah­tyî koleng eula !
    e
    un
    heu­sî
    petit_garçon
    nata­ty-ai
    vif-H
    lahty‑î
    cou­per.PASS-3.H
    kol-eng
    bre­telles-PL.DAT
    eula
    1.SG.GEN
    Un petit gar­çon hyper­ac­tif a sec­tion­né mes bretelles !

Étymologie

De l’an­cêtre *kwa­di « aile ».
En chan­geant de genre, sans chan­ger de forme, il en vient à se réfé­rer à l’é­paule humaine (qui est concep­tua­li­sée comme sem­blable à l’aile de l’oi­seau), par méto­ny­mie à un acces­soire que l’on place sur les épaules.

Dérivés

  • kol, verbe, prog. koko, pas. kodyi, inf. kodra : plu­mer (< *kwa­di + conver­sion ver­bale zéro « enle­ver, ôter ») 
    • kodro, adjec­tif : plu­mé ; nu (< kodra infi­ni­tif + ter­mi­nai­son adjectivale)
  • koli­lo, adjec­tif : ailé (< koli­la géni­tif + ter­mi­nai­son adjectivale)
  • koli­lo, nom P, gén. koli­loh­ta : nuée d’oi­seaux (< *kwa­di + *-taxw suf­fixe collectif)
  • kolir, nom N, gén. koli­ta : plume (< *kwa­di + *VVr suf­fixe de produit)
  • kolî, nom H, gén. kolî­la : boucle en tis­su (< kol + î suf­fixe diminutif)
  • kolul, nom H, gén. kolu­lo­la : cos­taud, homme large d’é­paules (< kol + ul suf­fixe augmentatif)

sam, verbe, pro­gres­sif samo, pas­sé samu, infi­ni­tif sama

  1. sen­tir (émettre une odeur)
  2. sen­tir (per­ce­voir une odeur) (sujet au datif)
  3. pres­sen­tir (sujet au datif)

Exemples

  1. Samo­no gostareh.
    samo-no
    sen­tir.PROG-P
    gos­ta­reh
    maison_mari
    Dans la mai­son de mon mari, ça sent.
  2. Da kôzû samo­nai e nohtrês.
    da
    le.N
    kôz‑û
    chien-DAT
    samo-nai
    sen­tir.PROG-H
    e
    un
    noh­três
    voleur
    Le chien sent un voleur.
  3. Ê samois sho­mul yemu­la e mes­kal yois.
    ê
    1.DAT
    samoi‑s
    pres­sen­tir.PASS-M
    shom-ul
    que-ne_­pas
    ye-mul‑a
    3.H-don­ner-SG
    e
    un
    mes­kal
    tabac
    yois
    cadeau
    Je devine qu’il ne va pas m’of­frir de tabac.

Étymologie

De l’an­cêtre *saam, de même sens.
Il s’a­git d’un verbe de per­cep­tion invo­lon­taire : c’est ce qui est per­çu qui est au cas nomi­na­tif, tan­dis que le nom de la per­sonne qui per­çoit est au cas datif.

Dérivés

  • samês, nom H, gén. samês­ta : per­sonne puante (< sam + -ês suf­fixe d’agent)
  • same­lo, adjec­tif : pré­vi­sible, pres­sen­ti (< par­ti­cipe futur)
  • samo, adjec­tif : sen­ti ; doué d’in­tui­tion (< par­ti­cipe actif ou pas­sif, puis­qu’ayant la même forme)
  • samog, nom M, gén. samo­gi­la : odeur per­sis­tante ; pres­sen­ti­ment (< sama infi­ni­tif + -og suf­fixe nominalisateur)
  • tesar­mo, adjec­tif : inodore ; impré­vi­sible ; dan­ge­reux (< *sta-ra « qui ne peut » + *saam)

toga, nom M, géni­tif toge­la

  1. cendres
  2. mar­quages rituels sur le visage

Exemples

  1. Tata henûn­go­nai e toga leutag.
    tata
    papa
    henûn­go-nai
    répandre.PROG-H
    e
    un
    toga
    cendre
    leu­tag
    champ
    Papa répend de la cendre sur le champ
  2. La kilê dis­hai togeleh.
    la
    le.H
    kilê
    vété­ran
    dish-ai
    vieux-H
    tog-eleh
    cendre-INST
    Le vieux vété­ran a le visage mar­qué de cendres.

Étymologie

De l’an­cêtre *stakw­na par­ti­cipe pas­sif du verbe *stakw « lais­ser », c’est-à-dire « ce qui est lais­sé, ce qui reste », après la com­bus­tion s’entend.
Au sujet du second sens : il est des cir­cons­tances où les Shu­tyas se couvrent cer­taines par­ties du visage de cendres mêlées à de la salive. Par exemple, en racon­tant cer­taines histoires.

Dérivés

  • azde­to­ga, nom M, gén. azde­to­ge­la : (< azda « forme » + toga)
  • loi­to­ga, nom M, gén. loi­to­ge­la : potasse (< loi « sel » + toga)
  • mush­to­ga, nom P, gén. mush­to­ge­la : infu­sion médi­ci­nale de cendres de plantes (< mush « eau » + toga)
  • nuko­to­ga, nom M, gén. nuko­to­ge­la : char­bon de bois (< nuk « pierre » + toga)
  • togo, adj : cen­dré, gris (< translation)