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lemek, numé­ral, ordi­nal lemeh­ta

  1. 1200
  2. 1000 (lors des tran­sac­tions com­mer­ciales avec les peuples de la vallée)
  3. beau­coup de, énor­mé­ment de

Exemples

  1. Wha­ga molen­dok atyot atyot lemek mi mosa­dê mi hozh­dya­hat dyad.
    wha­ga
    ce_là.P
    molendo‑k
    com­mu­nau­té-DAT
    aty-ot
    grand-OBL
    aty-ot
    grand-OBL
    lemek
    mille
    mi
    et
    mosa­dê
    cent
    mi
    et
    hozh­dya­hat
    sept
    dyad
    toi­son
    Ce très gros vil­lage pos­sède 1307 moutons.
  2. Tir lemek Shu­tya tir lemek Gabli ?
    tir
    ou
    lemek
    mille
    Shu­tya
    Shu­tya
    tir
    ou
    lemek
    mille
    Gîz­hi
    Gabli
    Mille deux cent de chez nous ou mille de chez les Gablis ?
  3. Mish­ki­sh­ka nen­na lemek ush­kar dengen.
    mishk-ish­ka
    lac-au_­des­sus
    n‑enna
    N-être.PASS
    lemek
    innom­brable
    ush­kar
    oiseau
    deng-en
    tour­ner.PROG-N
    Il y avait d’in­nom­brables oiseaux tour­billo­nant au-des­sus du lac.

Étymologie

Du mot Gabli <lömök> « 1000 ».
Il a été emprun­té en dye­log avec le sens dis­tinct de « dix fois dêna­tyu (120) » qui était jus­qu’a­lors le nombre le plus éle­vé dans la langue.
La forme ordi­nale lemeh­ta « mille deux cen­tième » a été for­mée par ana­lo­gie avec dêna­tyuh­ta « cent vingtième ».
Ce chan­ge­ment séman­tique n’est pas sans poser quelques pro­blèmes lors­qu’un Shu­tya entre­prend des négo­cia­tions com­mer­ciales avec un·e Gabli et se retrouve à devoir par­ler de grands nombres.
Heu­reu­se­ment, dans une éco­no­mie pré­mo­derne basée sur le troc, d’aus­si grandes quan­ti­tés se ren­contrent rarement.

gonus, nom H, géni­tif gonus­ta ; plu­riel ded nom P, géni­tif plu­riel dedi­la

  1. per­sonne, (pl) gens

Exemples

  1. Ded ded ul lyâ­gi teu­nyî ihasî.
    ded
    gens
    ded
    gens
    ul
    pas
    lyâ­gi-∅
    par­tir.PASS-P
    teuny‑î
    vil­lage-ABL
    ihas‑î
    dégel-ABL
    Quelques per­sonnes ne sont pas par­ties du vil­lage après le dégel.

Étymologie

Le sin­gu­lier pro­vient de l’an­cêtre *gwas­nus « visage », lit­té­ra­le­ment « muni (*gwa-) d’yeux (*snus) ».
Le plu­riel pro­vient de l’an­cêtre *din « gens », rédu­pli­qué lorsque deve­nu trop court (*de).
Ain­si, ce nom pos­sède une base dif­fé­rente au sin­gu­lier et au pluriel.

Dérivés

  • deda­tyo, adjec­tif : rem­pli de gens, popu­leux, den­sé­ment peu­plé (ded + -atyo « rem­pli de »)

shoht, verbe, pro­gres­sif shoh­ko, pas­sé shoh­tyi, infi­ni­tif shoh­tra

  1. cueillir des plantes dans la nature
  2. choi­sir

Exemples

  1. Mol shoh­tret e kodito.
    mol
    1.PL
    shoh­tr-et
    cueillir-DIR
    e
    un
    kodit‑o
    dou­cette-PL
    Nous allons cueillir de la dou­cette (plante narcotique).
  2. Tata shoh­ko­nai dak sûk ihaset.
    tata
    papa
    shoh­ko-nai
    choi­sir-H
    dak
    ce_ci.N
    sûr‑k
    agneau-DAT
    ihas-et
    fes­ti­val-DIR
    Papa a choi­si cet agneau pour le fes­ti­val du printemps.

Étymologie

De l’an­cêtre *suqt « arracher ».

Dérivés

  • shoh­tik, verbe, prog. shoh­ti­ko, pas. shoh­ti­gi, inf. shoh­ti­tya : déter­rer une racine (< shoht + -ik suf­fixe semelfactif)
  • shoh­trêsh, nom H, gén. shoh­trê­sh­ta : cueilleur ; Phe­dam [peuple de la forêt] (< shoh­tra infi­ni­tif + -ês suf­fixe agentif)
  • shoh­trog, nom M, gén. shoh­tro­gi­la : cueillette (< shoh­tra infi­ni­tif + -og suf­fixe nominalisateur)

yois, nom M, géni­tif yois­ta

  1. œuf
  2. (en appo­si­tion) cadeau, présent

Exemples

  1. Ako­tyen wha yoi­sang e nady.
    ako-ty-en
    man­ger.PROG-1.PL-être.PRS
    wha
    les
    yois-ang
    œuf-PL.DAT
    e
    un
    nady
    oie
    Nous man­geons des œufs d’oie.
  2. La Kimar mudyî e whâd e wozg yois.
    la
    le.H
    Kimar
    Phe­dam
    mudy‑î
    don­ner.PASS-H
    e
    un
    whâd
    jeune_fille
    e
    un
    wozg
    miel
    yois
    œuf
    Le Phe­dam a offert du miel à une jeune fille.

Étymologie

De l’an­cêtre *jukas « cadeau ».
Ce sens n’existe plus que quand le mot est en appo­si­tion, c’est à dire qu’il déter­mine un autre nom en se pla­çant à sa suite, res­tant au cas nominatif.
Le sens pri­maire est désor­mais « œuf », c’est à dire, si l’on veut, le cadeau que nous font les oiseaux.

Dérivés

  • yoi­sâg, nom M, gén. yoi­sâ­gu­la : accueil dans une com­mu­nau­té ; nais­sance, vie (< *jukas + *-anxu augmentatif)
  • yoi­sa­geh, loca­tif : cabane à oie, pou­lailler (< yois + -ageh « là où il y a beau­coup de »)
  • yois­tires, nom P, gén. yois­ti­res­ta : cou­vée (< yois­ta géni­tif + -ires suf­fixe collectif)
  • yois­to, nom P, gén. yois­toh­ta : échange de dons ; ren­contre (< *jukas + *taxw suf­fixe collectif )
  • yoi­sul, nom M, gén. yoi­su­lo­la : goître (< yois + -ul augmentatif)

dre­nen, verbe, pro­gres­sif dre­nan­go, pas­sé dre­na­nyi, infi­ni­tif dre­nan­da

  1. enclore (ani­maux)
  2. ren­trer, ran­ger pour l’hiver
  3. pro­té­ger, mettre en sécurité

Exemples

  1. Seles, hâk sho tidre­nen sahta.
    seles
    ber­ger
    hâ‑k
    trou­peau-DAT
    sho
    pour_que
    ti-dre­nen
    2-enclore.IRR
    sah­ta
    nuit
    Ber­ger, il faut que tu rentres tes mou­tons pour cette nuit.
  2. Dre­nan­go­hen da têk ûk shi­tyek da hâg dugi­gin ye.
    dre­nan­go-h-en
    ran­ger.PROG-1.SG-être.PRS
    sa
    le.M
    tê‑k
    idole-DAT
    ûk
    grand_père
    shi­tyek
    car
    da
    le.N
    hâg
    vent
    dugigi‑n
    embê­ter.PASS-N
    ye
    3.H.DAT
    Je range l’i­dole de l’an­cêtre pour l’hi­ver car le vent l’embêtait de son vivant.
  3. Taut dre­nan­da sa nûsta.
    taut
    mai­son
    dre­nan­da
    pro­té­ger.INF
    sa
    le.M
    nûs-ta
    famille.GEN
    La mai­son sau­ve­garde la vie familiale.

Étymologie

De l’an­cêtre *dran, loca­tif signi­fiant « devant » et un suf­fixe *-an déri­vant des verbes de mou­ve­ment, lit­té­ra­le­ment « aller au-devant de ».
De là on est pas­sé par le sens de « bar­rer la route, bar­rer la voie » vers celui d’« empê­cher la libre cir­cu­la­tion des animaux ».
Pour les mou­tons plus par­ti­cu­liè­re­ment, cela se fait sur­tout en hiver, d’où le second sens géné­ra­li­sé à d’autres référents.
Le sens de « pro­té­ger » qui en découle se dis­tingue du sens de « pro­té­ger » que l’on trouve comme tra­duc­tion du verbe kak : ce der­nier sup­pose une pro­tec­tion active, une obser­va­tion conti­nue, tan­dis que dre­nen indique seule­ment que l’on a pla­cé quelque chose ou quel­qu’un dans un endroit sûr.

Dérivés

  • dre­ni­na, nom M, gén. dre­ni­ne­la : porte de clo­tûre, bar­rière ; porte de ber­ge­rie (< dre­nen + -ina suf­fixe de noms d’ou­tils, sup­pres­sion irré­gu­lière d’une syl­labe pour cause de -n- trop nombreux)
  • dre­nan­dog, nom M, gén. dre­nan­do­gi­la : pro­tec­tion, sécu­ri­té (< dre­nen + -og suf­fixe nominalisateur)
  • udre­nang, nom M, gén. udre­nan­go­la : obs­tacle (< *u- pré­fixe agen­tif + *dra­nan + *-kwan par­ti­cipe actif)