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budôm /bùúdòm/ [bùˈ­dôm], rac. -údom, n

  1. ventre, panse
  2. abdo­men
  3. des­sous, envers

Il s’a­git d’un nom de par­tie du corps pré­fixé d’un bu- qui dis­pa­raît en com­po­si­tion (une séquence *uu se sim­pli­fie régu­liè­re­ment en u, mais aupa­ra­vant le ton bas du pré­fixe pousse le ton haut de la syl­labe ini­tiale vers la droite).

Uti­li­sé en tant que nom loca­tif (c’est‑à dire hors de son sens concret), le mot peut perdre son pré­fixe pour des rai­sons eupho­niques : après une syl­labe au ton bas ou des­cen­dant, la forme pré­fé­rée est údom ; après une syl­labe au ton haut ou mon­tant, la forme la plus cou­rante est budóm (le ton des­cen­dant, qui est en fait une com­bi­nai­son haut+bas dans une seule syl­labe, est répar­ti entre la racine et la par­ti­cule loca­tive na).

La struc­ture loca­tive X budóm/údom na signi­fie « à l’en­vers de X » ou « sous X » avec une idée de contact.

Exemples

  • Siụ dua aat na, budóm na yé tob dua na.
    être.ɴᴇɢ 1 souffle ᴘʀᴇꜱ ventre ʟᴏᴄ ᴘꜰᴛ frap­per 1 ᴘʀᴇꜱ
    « J’ai le souffle cou­pé, on vient de me frap­per en plein ventre. »
  • Yem údom na yaas gotụ guyûl.
    océan des­sous ʟᴏᴄ certes danser/ɴᴇɢ marin
    « Sous l’o­céan, les marins ne dansent pas. »
    (pro­verbe ?)

Dérivation

  • pérú­dom /pérúdòm/, n (pér « cou »)
    gorge
  • úgú­dom /úgúdòm/, n
    ven­tru
  • léé­dom /léédòm/, n
    poche, sac
    • léé­dom­lang /léédòmlaŋ/, n
      havre­sac ; voyageur

émmas /émmàs/ [éˈmːàs], n

  1. faîte
  2. toit
  3. sur­face élevée
  4. sur­face non plate

En gree­dien ancien, il n’y a que deux par­ti­cules gram­ma­ti­cales, post­po­sées au nom, qui cor­res­pondent à nos pré­po­si­tions : li instrumental/associatif (« avec, par ») et na loca­tif (« à, dans, chez, vers »). Quand plus de pré­ci­sion est néces­saire, on les asso­cie à des noms loca­tifs. Nous avons déjà vu les struc­tures X taphé li et X mie­khe li « le long de la route vers X », rajoutons‑y X émmas na « sur X (sur­face non plate) ».

Exemple

  • Utí­ta émmas na gotá thí­ma­baád na.
    tam­bour toit ʟᴏᴄ dan­ser jeune_mariée ᴘʀᴇꜱ
    « Une jeune mariée danse sur le tam­bour. »
    (Il s’a­git d’une tradition.)

Dérivation

  • émmaspód /émmàspód/, n
    cou­ver­ture, pro­tec­tion, recouvrement
  • ésém­mas /ésémmàs/, n
    cha­peau, couvre-chef

baád /bàád/ [bǎːd], v

  1. habi­ter
  2. vivre

Exemple

  • Tál na yaas baád thí­lîm, es yem na yaas baád yû.
    tour ʟᴏᴄ certes habi­ter roi et océan ʟᴏᴄ certes habi­ter pois­son
    « Le roi vit dans la Tour, et les pois­sons dans l’o­céan. »
    (La deuxième par­tie s’emploie comme locu­tion signi­fiant : à cha­cun sa place)

Dérivation

  • bal­baád /bàlbàád/, n
    fré­quen­ter ; visi­ter (long terme)
    • bal­baád /bàlbàád ̀/, n
      visite
    • thí­bal­baád /tʰíbàlbàád ̀/, n
      visi­teur, hôte
  • baád­zia /bàádzìa/, v
    construire une maison
    • baád­zia /bàádzìà/, n
      chan­tier ; fondations
  • mabaád /mabàád/, v
    pendre la cré­maillère, inau­gu­rer une habi­ta­tion ; adhé­rer à (socié­té, institution)
    • thí­ma­baád /tʰímàbàád ̀/, n
      jeune mariée ; novice
  • nobaád /nobàád/, v
    han­ter
    • nobaád’­ku­pa /nobàˈádkùpà/, n (kupa « mort »)
      lieu funeste

tál /tál/ [tál], n

  1. tour
  2. Palais Royal
  3. famille royale, royauté
  4. pou­voir, auto­ri­té royale

Les sens déri­vés, pour une fois, sont tirés du roman pour la suite duquel j’a­vais ori­gi­nel­le­ment créé la langue gree­dienne : il est dit du Palais Royal de Greedia

C’é­tait le bâti­ment le plus éle­vé de la pla­nète, en ver­tu d’une tra­di­tion plu­ri­sé­cu­laire qui sub­sis­tait tou­jours, et qui vou­lait qu’au­cun bâti­ment ne dépas­sât en taille le Palais Royal, sym­bole de l’au­to­ri­té du roi sur ses sujets.

Jacques Bel­le­zit, La cein­ture Hatik­va, p. 267

Le Palais est sur­mon­té de deux flèches qui lui donnent son aspect (et sa taille) unique ; il est tout natu­rel que la royau­té elle-même soit asso­ciée à des sym­boles aus­si visibles.

Exemple

  • Geree­diyáa na tée Tál.
    Gree­dia ʟᴏᴄ ᴇʟ-haut Tour
    « Le Palais Royal est le plus haut (bâti­ment) de Greedia. »

Dérivation

  • tál­ba /tálbà/, n
    dynas­tie, lignée royale
  • tál­ku /tálkù/, n
    membre de la famille royale
  • itál /ìtál/, n (ǐ « mon­tagne »+ tál)
    tour de guet ; château
    • itál­lang /ìtállaŋ/, n
      châ­te­lain
  • túzdál /túzdál/, n (túz « feu » + tál)
    phare
    • gutúzdál /gùtúzdál/, n
      gar­dien de phare

tikra /tìkrà/, v

  1. bri­ser, cas­ser, rompre
  2. par­ta­ger, diviser

La défi­ni­tion la plus abs­traite pos­sible serait « action qui fait ces­ser l’u­ni­té préa­lable d’un objet ou groupe d’ob­jets » recou­vrant à la fois l’ac­cep­tion avec vio­lence (bri­ser) et sans vio­lence (par­ta­ger).

Je n’a­vais pas ce mot en v2.1, ce qui m’é­tonne puis­qu’il s’a­git tout de même d’un concept basique.

Exemple

  • Tikra korosím raa es kaa ku dua.
    rompre pain ᴘꜱ et don­ner chaque 1
  • « Il rom­pit le pain et nous le distribua. »

Dérivation

  • tikra /tìkrà/, n
    cas­sure, brisure
    • tikra­ku /tìkràkù/, n
      mor­ceau, part
  • til­ti­kra /tìltìkrà/, v
    pul­vé­ri­ser, réduire en miettes
    • til­ti­kra /tìltìkrà/, n
      miettes
  • tikra­sia /tìkràsìa/, v
    scier ; découper
    • tikra­si­ri /tìkràsìri/, n
      scie