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maxies /maˈχi̯es/, nom ani­mé, pl. maxe­suor

  • mal de ventre, crampe à l’estomac

Exemple

  • Kasobí­ki maxe­set. « J’ai eu très mal au ventre. » 
    ka-sob-ít-ki
    AUG-ava­ler-PASS.OBJ.3.AN.SG-1.PAT
    maxies-at
    mal_de_­ventre-NOM

Lit­té­ra­le­ment : « Le mal de ventre m’a avalé ».

Dérivés

  • ɣomaxe­su, nom inani­mé, pl. ɣomaxe­su­ni : nour­ri­ture qui donne mal au ventre, ava­riée (< ɣon-u « qui engendre »)

gub/gub/, verbe

  1. creu­ser, fouire
  2. [~ kin] fouiller, chercher

Pour le deuxième sens, quand la chose cher­chée est un ani­mé, on peut employer la voix indi­recte plu­tôt que la pré­po­si­tion kin, par­ti­cu­liè­re­ment quand ce qui est cher­ché est bien défini.

Exemples

  1. Gubuoʔ da gubil mat oɣi. « Je creuse près de la rivière. » 
    gub-uoʔ
    creu­ser-PRS.SUBJ.1.SG
    da
    ART
    gubil
    ter­rier
    mat
    près
    oɣo‑i
    eau-PL.ABS
  2. Misuó­luʔ gubu seʔi­nay kin haku­nuor mat tazi­ka. « Je vis la cueilleuse fouiller à la recherche de ter­mites près du feu de camp. » 
    misuol-◌́uʔ
    voir-PASS.SUBJ.1.SG
    gub‑u
    creu­ser-INF
    seʔi­nay
    cueilleuse
    kin
    vers
    haku-nuor
    ter­mite-ABS.PL
    mat
    près
    tazi­ka
    feu

Dans le second exemple, la phrase conte­nant gub est enchâs­sée dans une phrase prin­ci­pale avec misuol « voir ».
Gub est à l’in­fi­ni­tif : nous avions déjà vu cela avec zik « entendre », qui intro­duit un infi­ni­tif en -u quand le sujet de la com­plé­tive est pré­sent, en -i s’il n’y a que l’objet.
Quand sujet et objet sont pré­sents, l’in­fi­ni­tif est en -u et le sujet (décli­né à l’ab­so­lu­tif) se place immé­dia­te­ment après, ce qui contraste avec la syn­taxe des phrases indé­pen­dantes avec le sujet à la toute fin.

Sur le même modèle que wiro, j’ai déri­vé un nom ani­mé à par­tir de l’i­na­ni­mé haku avec le sens spé­cia­li­sé de « termite ».

Dérivés

  • gubay, nom ani­mé, pl. gubayuor : oryc­té­rope (< -nay « nom d’agent »)
  • gubil, nom inani­mé, pl. gubi­li : trou, ter­rier (< -il « nom de résultat »)
  • guṛey, nom inani­mé, pl. guṛe­ni : griffe ; bâton fouis­seur pour cher­cher les tuber­cules (< -ṛey « nom d’outil »)

bast- /bast-/, verbe

  1. cla­quer, frap­per, taper (avec le plat de la main)
  2. frap­per avec un objet plat
  3. cla­quer du bec (cico­ni­formes)

Pour­quoi un tiret à ce mot ?
Pour signa­ler que cette racine ne peut pas appa­raître sans un suf­fixe : deux consonnes ne peuvent pas ter­mi­ner un mot.

Ce groupe -st, une fois qu’on lui ajoute le suf­fixe de voix moyenne -m, peut se sim­pli­fier de deux façons :

  • -ns
  • -nt

Il s’a­git de variantes dia­lec­tales, et les langues filles du lamáya choi­si­ront l’une ou l’autre.

Exemples

  1. Bas­ti­dat yaduk da man­da. « Il claque le flanc du cheval. » 
    bast-id-at
    cla­quer-IND-PRS.OBJ.3.AN.SG
    yaduk
    che­val
    da
    ART
    man­da
    côtes
  2. Kabán­tuʔ. « Je me suis fait frap­pé, j’ai mal à la tête. » 
    ka-bast-m-◌́uʔ
    AUG-cla­quer-MED-PASS.SUBJ.1.SG
  3. Bás­tur bas­tayor kin kin. « Les cigognes cla­quaient du bec au loin. » 
    bast-◌́ur
    cla­quer-PASS.SUBJ.3.AN.PL
    bas­tayor
    cigogne-PL.NOM
    kin
    vers
    kin
    vers

La seconde phrase d’exemple n’est qu’un seul verbe, mais sa glose est volubile.
La com­bi­nai­son de la voix moyenne (qui dimi­nue l’a­gen­ti­vi­té du sujet) et de l’aug­ment (qui attire l’at­ten­tion de l’in­ter­lo­cu­teur sur la situa­tion) tra­duit l’i­gno­rance de la locu­trice quant à ce qui l’a frappée.
Ce que, et non pas qui : si ç’a­vait été un ani­mé, on n’au­rait pas employé le moyen, mais la troi­sième per­sonne indéfinie.

Dérivés

  • bas­tay, nom ani­mé, pl. bas­tayuor : cigogne (< -nay « agent »)
  • bas­ti, nom inani­mé, pl. bas­ti : claque, tape (< -i « nom d’action »)
  • bas­til, nom inani­mé, pl. bas­ti­li : claque, dou­leur de la claque (< -il « nom de résultat »)
  • baṛ­sey, nom inani­mé, pl. baṛ­se­ni : mor­ceau de bois plat employé pour la pro­duc­tion musi­cale (< -ṛey « nom d’outil »)

man­da /manˈda/, nom inani­mé, pl. man­di

  1. tho­rax, côtes
  2. cœur (siège des émotions)

Exemples

  1. Kimidá­ki mar man­da. « Je suis surpris ! » 
    kim-id-at-ki
    sau­ter-IND-PRS.OBJ.3.AN.SG-1.PAT
    mar
    sous
    man­da
    côtes
  2. Man­da­ma tazi. « Tu es prompt à l’excitation/tu t’en­flammes facilement. » 
    man­da-má
    cœur-2.POSS.NOM
    tazi
    bois_sec

Les émo­tions qui prennent placent entre les côtes sont gram­ma­ti­ca­le­ment ani­mées : elles peuvent donc être sujet d’un verbe impli­quant un patient direct ou indi­rect (comme dans le pre­mier exemple), de genre animé.

Dans le second exemple, man­da­ma est le nomi­na­tif de mandá­ma : les noms avec un suf­fixe pos­ses­sif dis­tinguent les cas avec la seule accentuation.

Dérivés

  • laman­du, nom inani­mé, pl. laman­du­ni : ter­mi­tière (< la-u « qui res­semble à »)

wiro /wiˈɾo/, nom ani­mé, pl. wire­nuor

  • pou

Le plu­riel est irré­gu­lier : on aurait dû avoir *wiro­wuor.
C’est comme si le nom était ori­gi­nel­le­ment un inani­mé, avec un plu­riel régu­lier *wire­ni, qui se serait retrou­vé en appo­si­tion chez un nom ani­mé déclen­chant un accord en genre, avant de disparaître.
Ce qu’é­tait ce nom ani­mé, et ce qu’au­rait signi­fié l’i­na­ni­mé wiro, pour­rait faire l’ob­jet de spéculations.

Exemples

  • Seʔiyi­doyú­ki-ʔe wire­nuor ? « Peux-tu m’épouiller ? » 
    seʔi-id-o-yu-n-ki=ʔe
    cueillir-IND-PRS.OBJ-NEG-2.SG-1.PAT=NEG
    wiro-nuor
    pou-PL.ABS