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Lxb-23 : « frapper »

bast- /bast-/, verbe

  1. cla­quer, frap­per, taper (avec le plat de la main)
  2. frap­per avec un objet plat
  3. cla­quer du bec (cico­ni­formes)

Pour­quoi un tiret à ce mot ?
Pour signa­ler que cette racine ne peut pas appa­raître sans un suf­fixe : deux consonnes ne peuvent pas ter­mi­ner un mot.

Ce groupe -st, une fois qu’on lui ajoute le suf­fixe de voix moyenne -m, peut se sim­pli­fier de deux façons :

  • -ns
  • -nt

Il s’a­git de variantes dia­lec­tales, et les langues filles du lamáya choi­si­ront l’une ou l’autre.

Exemples

  1. Bas­ti­dat yaduk da man­da. « Il claque le flanc du cheval. » 
    bast-id-at
    cla­quer-IND-PRS.OBJ.3.AN.SG
    yaduk
    che­val
    da
    ART
    man­da
    côtes
  2. Kabán­tuʔ. « Je me suis fait frap­pé, j’ai mal à la tête. » 
    ka-bast-m-◌́uʔ
    AUG-cla­quer-MED-PASS.SUBJ.1.SG
  3. Bás­tur bas­tayor kin kin. « Les cigognes cla­quaient du bec au loin. » 
    bast-◌́ur
    cla­quer-PASS.SUBJ.3.AN.PL
    bas­tayor
    cigogne-PL.NOM
    kin
    vers
    kin
    vers

La seconde phrase d’exemple n’est qu’un seul verbe, mais sa glose est volubile.
La com­bi­nai­son de la voix moyenne (qui dimi­nue l’a­gen­ti­vi­té du sujet) et de l’aug­ment (qui attire l’at­ten­tion de l’in­ter­lo­cu­teur sur la situa­tion) tra­duit l’i­gno­rance de la locu­trice quant à ce qui l’a frappée.
Ce que, et non pas qui : si ç’a­vait été un ani­mé, on n’au­rait pas employé le moyen, mais la troi­sième per­sonne indéfinie.

Dérivés

  • bas­tay, nom ani­mé, pl. bas­tayuor : cigogne (< -nay « agent »)
  • bas­ti, nom inani­mé, pl. bas­ti : claque, tape (< -i « nom d’action »)
  • bas­til, nom inani­mé, pl. bas­ti­li : claque, dou­leur de la claque (< -il « nom de résultat »)
  • baṛ­sey, nom inani­mé, pl. baṛ­se­ni : mor­ceau de bois plat employé pour la pro­duc­tion musi­cale (< -ṛey « nom d’outil »)

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