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keit­tak- /ˈkeːtːak/ v.tr : « faire X quelqu’un »

Ce pré­fixe a de nom­breuses formes sui­vant le pho­nème qui suit :

S’a­joute àRem­place
keid-V- m- n– v-
keit-d- t- s- f-
keip-b- p-
keik-g- k-
keiz-j-
kei-l- ł– z– CC-h-

Il s’a­git d’un pré­fixe fac­ti­tif. Contrai­re­ment à zo-, Il ajoute un argu­ment au verbe dont il est déri­vé. L’ex-sujet d’un verbe intran­si­tif devient objet ; c’est la même chose pour un verbe tran­si­tif, et dans ce cas, l’ex-objet peut être réin­tro­duit par la pré­po­si­tion  « par, avec ».

  • G’e­keippā­san miknē dē tōkēp­tous voban­na otōi.
    1SG=E.SG-faire_voir-DIR homme(E) par tor­ture GEN-PL-chien PL-ce…-ci
    Je fais remar­quer à l’homme ces chiens qu’on torture.

Mots dérivés

  • keiłaips- /ˈkeːʟai̯ps/ v.tr (łaips- « goû­ter, connaître »)
    intro­duire, pré­sen­ter à
    • keiłaip­sous /ˈkeːʟai̯psuːs/ n.I (-ous)
      intro­duc­tion, présentation
  • keippās- /ˈkeːpːaːs/ v.tr (pās- « voir »)
    faire voir, faire remarquer
  • keittī- /ˈkeːtːiː/ v.tr (dī- « tenir »)
    aider à tenir ; aider
    • keittīous /ˈkeːtːiːuːs/ n.I (-ous)
      aide

takous /taˈkuːs/ n.I : « Xation, Xment, Xité »

Le suf­fixe -ous s’ap­plique à une base ver­bale pour for­mer un nom d’ac­tion, de genre I. Sur des verbes sta­tifs, le résul­tat est un nom de qualité.

À cette des­crip­tion brève, j’a­jou­te­rai que le suf­fixe inau­gure l’en­trée dans la pho­no­lo­gie du han­nes­tiks des deux fausses diph­tongues ei /eː/ et ou /uː/.

Mots dérivés

  • dīous /ˈdiːuːs/ n.I (dī- « tenir »)
    pos­ses­sion ; maîtrise
  • fełous /fɛˈʟuːs/ n.I (feł- « vou­loir »)
    volon­té, désir
  • kēp­tous /ˈkɛːptuːs/ n.I (kēpt- « tuer »)
    mise à mort, meurtre
  • koi­dous /ˈkoi̯duːs/ n.I (koid- « don­ner »)
    trans­fert, don
  • tōkēp­tous /ˈtoːkɛːptuːs/ n.I (tōkēpt- « tor­tu­rer »)
    tor­ture
  • tōsā­mous /ˈtoːsaːmuːs/ n.I (tōsām- « être insou­ciant »)
    insou­ciance, négligence
  • zopā­sous /zoˈpaːsuːs/ n.I (zopās- « se faire remar­quer »)
    par­ti­cu­la­ri­té

tata /ˈtata/ n : forme hypo­co­ris­tique de X

La forme de ce sché­ma appli­cable aux noms ne se laisse pas défi­nir en une seule ligne. Il s’a­git d’une sim­pli­fi­ca­tion de la pro­non­cia­tion sui­vie d’une rédu­pli­ca­tion totale ou par­tielle du mot obtenu.

  • Dans les groupes de consonnes, les moins sonores dis­pa­raissent en prio­ri­té. Par exemple, /ks/ devient /s/ et /sm/ devient /m/
  • Presque toutes les consonnes gémi­nées sont simplifiées
  • Les voyelles et diph­tongues longues raccourcissent
  • Une voyelle ini­tiale est élidée
  • Si la rédu­pli­ca­tion met des consonnes en contact, l’une d’entre elle disparaît

Ces mots sont employés en prio­ri­té par et avec les très jeunes enfants, et ne changent pas vrai­ment le sens du mot de départ, seule­ment son contexte. Mais quelques-uns d’entre eux ont été lexicalisés.

Mots dérivés

Seuls les mots ayant un sens sup­plé­men­taire sont indi­qués ici.

  • dami­sa­mis // n.I (dam­pis « poil »)
    bar­bi­chette
  • kili­si­lis /ˈkilisilis/ n.I (kilips « pois­son »)
    petites figu­rines d’ar­gile en forme de poisson
  • lolon /loˈlon/ n.I (ilon « queue »)
    zizi, petit pénis
  • soi­soi /ˈsoi̯soi̯/ n.I (ipsoi « eau »)
    eau fraîche ; giclée d’eau
  • soṅaiṅai /soˈŋai̯ŋai̯/ n.E (tsōṅ­kai « ours »)
    nou­nours ; our­son ; ours adulte (dans un contexte de taboui­sa­tion, par exemple pen­dant la chasse)

takvā /ˈtakʋaː/ n : « X et compagnie »

La forme de ce suf­fixe est une consonne v sui­vie par une copie de la voyelle qui pré­cède ; si la voyelle est brève, la copie est longue, et vice-versa.

Les noms ain­si for­més sont des col­lec­tifs ayant un sens contin­gent à celui du nom de départ. Par exemple, ils peuvent dési­gner les outils employés par un pro­fes­sion­nel, l’ac­com­pa­gne­ment d’un plat, la famille d’une per­sonne, la popu­la­tion d’un village.

Mots dérivés

  • appivī /ˈapːiʋiː/ n.A (appi « miel »)
    miel non tami­sé (conte­nant des bouts de cire et des larves d’abeille)
  • ikānōn­vo /iˈkaːnoːnʋo/ n.I (ikānōn « hiver »)
    mala­dies hiver­nales ; famine

zotak- /ˈzotak/ v.tr « se faire X par »

Le pré­fixe zo- (zob- devant voyelle ou /h/, zod- devant /j/, et zōt- devant /f/ qu’il rem­place) est l’un des pré­fixes fac­ti­tifs de la langue han­nes­tiks, déri­vant des verbes tran­si­tifs sur des bases intransitives.

Sur une base déjà tran­si­tive, le nombre d’ar­gu­ments ne change pas : l’ex-sujet tran­si­tif agit sur le sujet factitif.

  • G’ā­zokēp­tan assa­li.
    1SG=A.PL-devenir_proie-DIR abeille(A)
    Je mour­rai du fait des abeilles (je fais en sorte que les abeilles me tuent).

L’agent du fac­ti­tif n’est pas, ou rare­ment, volon­taire. Quand il n’y a pas d’ob­jet, le verbe est tra­dui­sible par un adjectif.

  • Zōtełan iga.
    séduire-DIR 1SG
    Je suis (natu­rel­le­ment) séduisant.

Mots dérivés

  • zokēpt- /zoˈkɛːpt/ v.tr (kēpt- « tuer »)
    mou­rir à cause de
  • zopās- /zoˈpaːs/ v.tr (pās- « voir »)
    se faire remar­quer par
  • zosām- /zoˈsaːm/ v.tr (sām- « mou­rir »)
    être mor­tel pour
  • zōteł- /ˈzoːtɛʟ/ v.tr (feł- « vou­loir »)
    faire envie à ; séduire involontairement