Skip to content

toga, nom M, géni­tif toge­la

  1. cendres
  2. mar­quages rituels sur le visage

Exemples

  1. Tata henûn­go­nai e toga leutag.
    tata
    papa
    henûn­go-nai
    répandre.PROG-H
    e
    un
    toga
    cendre
    leu­tag
    champ
    Papa répend de la cendre sur le champ
  2. La kilê dis­hai togeleh.
    la
    le.H
    kilê
    vété­ran
    dish-ai
    vieux-H
    tog-eleh
    cendre-INST
    Le vieux vété­ran a le visage mar­qué de cendres.

Étymologie

De l’an­cêtre *stakw­na par­ti­cipe pas­sif du verbe *stakw « lais­ser », c’est-à-dire « ce qui est lais­sé, ce qui reste », après la com­bus­tion s’entend.
Au sujet du second sens : il est des cir­cons­tances où les Shu­tyas se couvrent cer­taines par­ties du visage de cendres mêlées à de la salive. Par exemple, en racon­tant cer­taines histoires.

Dérivés

  • azde­to­ga, nom M, gén. azde­to­ge­la : (< azda « forme » + toga)
  • loi­to­ga, nom M, gén. loi­to­ge­la : potasse (< loi « sel » + toga)
  • mush­to­ga, nom P, gén. mush­to­ge­la : infu­sion médi­ci­nale de cendres de plantes (< mush « eau » + toga)
  • nuko­to­ga, nom M, gén. nuko­to­ge­la : char­bon de bois (< nuk « pierre » + toga)
  • togo, adj : cen­dré, gris (< translation)

lemek, numé­ral, ordi­nal lemeh­ta

  1. 1200
  2. 1000 (lors des tran­sac­tions com­mer­ciales avec les peuples de la vallée)
  3. beau­coup de, énor­mé­ment de

Exemples

  1. Wha­ga molen­dok atyot atyot lemek mi mosa­dê mi hozh­dya­hat dyad.
    wha­ga
    ce_là.P
    molendo‑k
    com­mu­nau­té-DAT
    aty-ot
    grand-OBL
    aty-ot
    grand-OBL
    lemek
    mille
    mi
    et
    mosa­dê
    cent
    mi
    et
    hozh­dya­hat
    sept
    dyad
    toi­son
    Ce très gros vil­lage pos­sède 1307 moutons.
  2. Tir lemek Shu­tya tir lemek Gabli ?
    tir
    ou
    lemek
    mille
    Shu­tya
    Shu­tya
    tir
    ou
    lemek
    mille
    Gîz­hi
    Gabli
    Mille deux cent de chez nous ou mille de chez les Gablis ?
  3. Mish­ki­sh­ka nen­na lemek ush­kar dengen.
    mishk-ish­ka
    lac-au_­des­sus
    n‑enna
    N-être.PASS
    lemek
    innom­brable
    ush­kar
    oiseau
    deng-en
    tour­ner.PROG-N
    Il y avait d’in­nom­brables oiseaux tour­billo­nant au-des­sus du lac.

Étymologie

Du mot Gabli <lömök> « 1000 ».
Il a été emprun­té en dye­log avec le sens dis­tinct de « dix fois dêna­tyu (120) » qui était jus­qu’a­lors le nombre le plus éle­vé dans la langue.
La forme ordi­nale lemeh­ta « mille deux cen­tième » a été for­mée par ana­lo­gie avec dêna­tyuh­ta « cent vingtième ».
Ce chan­ge­ment séman­tique n’est pas sans poser quelques pro­blèmes lors­qu’un Shu­tya entre­prend des négo­cia­tions com­mer­ciales avec un·e Gabli et se retrouve à devoir par­ler de grands nombres.
Heu­reu­se­ment, dans une éco­no­mie pré­mo­derne basée sur le troc, d’aus­si grandes quan­ti­tés se ren­contrent rarement.

gonus, nom H, géni­tif gonus­ta ; plu­riel ded nom P, géni­tif plu­riel dedi­la

  1. per­sonne, (pl) gens

Exemples

  1. Ded ded ul lyâ­gi teu­nyî ihasî.
    ded
    gens
    ded
    gens
    ul
    pas
    lyâ­gi-∅
    par­tir.PASS-P
    teuny‑î
    vil­lage-ABL
    ihas‑î
    dégel-ABL
    Quelques per­sonnes ne sont pas par­ties du vil­lage après le dégel.

Étymologie

Le sin­gu­lier pro­vient de l’an­cêtre *gwas­nus « visage », lit­té­ra­le­ment « muni (*gwa-) d’yeux (*snus) ».
Le plu­riel pro­vient de l’an­cêtre *din « gens », rédu­pli­qué lorsque deve­nu trop court (*de).
Ain­si, ce nom pos­sède une base dif­fé­rente au sin­gu­lier et au pluriel.

Dérivés

  • deda­tyo, adjec­tif : rem­pli de gens, popu­leux, den­sé­ment peu­plé (ded + -atyo « rem­pli de »)

shoht, verbe, pro­gres­sif shoh­ko, pas­sé shoh­tyi, infi­ni­tif shoh­tra

  1. cueillir des plantes dans la nature
  2. choi­sir

Exemples

  1. Mol shoh­tret e kodito.
    mol
    1.PL
    shoh­tr-et
    cueillir-DIR
    e
    un
    kodit‑o
    dou­cette-PL
    Nous allons cueillir de la dou­cette (plante narcotique).
  2. Tata shoh­ko­nai dak sûk ihaset.
    tata
    papa
    shoh­ko-nai
    choi­sir-H
    dak
    ce_ci.N
    sûr‑k
    agneau-DAT
    ihas-et
    fes­ti­val-DIR
    Papa a choi­si cet agneau pour le fes­ti­val du printemps.

Étymologie

De l’an­cêtre *suqt « arracher ».

Dérivés

  • shoh­tik, verbe, prog. shoh­ti­ko, pas. shoh­ti­gi, inf. shoh­ti­tya : déter­rer une racine (< shoht + -ik suf­fixe semelfactif)
  • shoh­trêsh, nom H, gén. shoh­trê­sh­ta : cueilleur ; Phe­dam [peuple de la forêt] (< shoh­tra infi­ni­tif + -ês suf­fixe agentif)
  • shoh­trog, nom M, gén. shoh­tro­gi­la : cueillette (< shoh­tra infi­ni­tif + -og suf­fixe nominalisateur)

yois, nom M, géni­tif yois­ta

  1. œuf
  2. (en appo­si­tion) cadeau, présent

Exemples

  1. Ako­tyen wha yoi­sang e nady.
    ako-ty-en
    man­ger.PROG-1.PL-être.PRS
    wha
    les
    yois-ang
    œuf-PL.DAT
    e
    un
    nady
    oie
    Nous man­geons des œufs d’oie.
  2. La Kimar mudyî e whâd e wozg yois.
    la
    le.H
    Kimar
    Phe­dam
    mudy‑î
    don­ner.PASS-H
    e
    un
    whâd
    jeune_fille
    e
    un
    wozg
    miel
    yois
    œuf
    Le Phe­dam a offert du miel à une jeune fille.

Étymologie

De l’an­cêtre *jukas « cadeau ».
Ce sens n’existe plus que quand le mot est en appo­si­tion, c’est à dire qu’il déter­mine un autre nom en se pla­çant à sa suite, res­tant au cas nominatif.
Le sens pri­maire est désor­mais « œuf », c’est à dire, si l’on veut, le cadeau que nous font les oiseaux.

Dérivés

  • yoi­sâg, nom M, gén. yoi­sâ­gu­la : accueil dans une com­mu­nau­té ; nais­sance, vie (< *jukas + *-anxu augmentatif)
  • yoi­sa­geh, loca­tif : cabane à oie, pou­lailler (< yois + -ageh « là où il y a beau­coup de »)
  • yois­tires, nom P, gén. yois­ti­res­ta : cou­vée (< yois­ta géni­tif + -ires suf­fixe collectif)
  • yois­to, nom P, gén. yois­toh­ta : échange de dons ; ren­contre (< *jukas + *taxw suf­fixe collectif )
  • yoi­sul, nom M, gén. yoi­su­lo­la : goître (< yois + -ul augmentatif)