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yois, nom M, géni­tif yois­ta

  1. œuf
  2. (en appo­si­tion) cadeau, présent

Exemples

  1. Ako­tyen wha yoi­sang e nady.
    ako-ty-en
    man­ger.PROG-1.PL-être.PRS
    wha
    les
    yois-ang
    œuf-PL.DAT
    e
    un
    nady
    oie
    Nous man­geons des œufs d’oie.
  2. La Kimar mudyî e whâd e wozg yois.
    la
    le.H
    Kimar
    Phe­dam
    mudy‑î
    don­ner.PASS-H
    e
    un
    whâd
    jeune_fille
    e
    un
    wozg
    miel
    yois
    œuf
    Le Phe­dam a offert du miel à une jeune fille.

Étymologie

De l’an­cêtre *jukas « cadeau ».
Ce sens n’existe plus que quand le mot est en appo­si­tion, c’est à dire qu’il déter­mine un autre nom en se pla­çant à sa suite, res­tant au cas nominatif.
Le sens pri­maire est désor­mais « œuf », c’est à dire, si l’on veut, le cadeau que nous font les oiseaux.

Dérivés

  • yoi­sâg, nom M, gén. yoi­sâ­gu­la : accueil dans une com­mu­nau­té ; nais­sance, vie (< *jukas + *-anxu augmentatif)
  • yoi­sa­geh, loca­tif : cabane à oie, pou­lailler (< yois + -ageh « là où il y a beau­coup de »)
  • yois­tires, nom P, gén. yois­ti­res­ta : cou­vée (< yois­ta géni­tif + -ires suf­fixe collectif)
  • yois­to, nom P, gén. yois­toh­ta : échange de dons ; ren­contre (< *jukas + *taxw suf­fixe collectif )
  • yoi­sul, nom M, gén. yoi­su­lo­la : goître (< yois + -ul augmentatif)

dre­nen, verbe, pro­gres­sif dre­nan­go, pas­sé dre­na­nyi, infi­ni­tif dre­nan­da

  1. enclore (ani­maux)
  2. ren­trer, ran­ger pour l’hiver
  3. pro­té­ger, mettre en sécurité

Exemples

  1. Seles, hâk sho tidre­nen sahta.
    seles
    ber­ger
    hâ‑k
    trou­peau-DAT
    sho
    pour_que
    ti-dre­nen
    2-enclore.IRR
    sah­ta
    nuit
    Ber­ger, il faut que tu rentres tes mou­tons pour cette nuit.
  2. Dre­nan­go­hen da têk ûk shi­tyek da hâg dugi­gin ye.
    dre­nan­go-h-en
    ran­ger.PROG-1.SG-être.PRS
    sa
    le.M
    tê‑k
    idole-DAT
    ûk
    grand_père
    shi­tyek
    car
    da
    le.N
    hâg
    vent
    dugigi‑n
    embê­ter.PASS-N
    ye
    3.H.DAT
    Je range l’i­dole de l’an­cêtre pour l’hi­ver car le vent l’embêtait de son vivant.
  3. Taut dre­nan­da sa nûsta.
    taut
    mai­son
    dre­nan­da
    pro­té­ger.INF
    sa
    le.M
    nûs-ta
    famille.GEN
    La mai­son sau­ve­garde la vie familiale.

Étymologie

De l’an­cêtre *dran, loca­tif signi­fiant « devant » et un suf­fixe *-an déri­vant des verbes de mou­ve­ment, lit­té­ra­le­ment « aller au-devant de ».
De là on est pas­sé par le sens de « bar­rer la route, bar­rer la voie » vers celui d’« empê­cher la libre cir­cu­la­tion des animaux ».
Pour les mou­tons plus par­ti­cu­liè­re­ment, cela se fait sur­tout en hiver, d’où le second sens géné­ra­li­sé à d’autres référents.
Le sens de « pro­té­ger » qui en découle se dis­tingue du sens de « pro­té­ger » que l’on trouve comme tra­duc­tion du verbe kak : ce der­nier sup­pose une pro­tec­tion active, une obser­va­tion conti­nue, tan­dis que dre­nen indique seule­ment que l’on a pla­cé quelque chose ou quel­qu’un dans un endroit sûr.

Dérivés

  • dre­ni­na, nom M, gén. dre­ni­ne­la : porte de clo­tûre, bar­rière ; porte de ber­ge­rie (< dre­nen + -ina suf­fixe de noms d’ou­tils, sup­pres­sion irré­gu­lière d’une syl­labe pour cause de -n- trop nombreux)
  • dre­nan­dog, nom M, gén. dre­nan­do­gi­la : pro­tec­tion, sécu­ri­té (< dre­nen + -og suf­fixe nominalisateur)
  • udre­nang, nom M, gén. udre­nan­go­la : obs­tacle (< *u- pré­fixe agen­tif + *dra­nan + *-kwan par­ti­cipe actif)

ne-tyesh, nom M, géni­tif neh­ta-tyesh

  1. pomme de pin
  2. cor (au pied)

Exemples

  1. Wha gone atyi­sh­ko­no ne-tyesh.
    wha
    les
    gone
    coni­fère
    atyishkon‑o
    culti­ver.PROG-P-être.PRS
    ne-tyesh
    pomme_de_­pin-fruit
    Les pommes de pin poussent sur les conifères.
  2. Tih la den­di­tyês­ta neh­teh-tyesh seras.
    tih
    pieds
    la
    le.H
    den­ti­tyês-ta
    voya­geur.GEN
    neh-teh-tyesh
    pomme_de_­pin-INST-fruit
    ser-as
    épais-OBL
    Le voya­geur a d’é­pais cors au pieds.

Étymologie

Emprunt à la langue phel­dam <nephe> « pomme de pin » qui, après chan­ge­ments pho­né­tiques, est deve­nu le trop court ne, et s’est vu adjoindre le mot tyesh « fruit » en appo­si­tion (qui ne se décline pas).
Mais lors des déri­va­tions lexi­cales, on retrouve la racine simple.

Le deuxième sens fait réfé­rence à l’as­pect rugueux ; si on dérive un nou­veau mot avec ce sens en tête, ce sera tou­jours sur un thème netyesh, jamais sur ne seul.

Autre par­ti­cu­la­ri­té mor­pho­lo­gique com­mune aux deux sens : le mot ne change pas pour le pluriel.

Dérivés

  • gone, nom N, gén. goneh­ta : coni­fère (< go- « muni de » + ne)
  • ude­tye­sho, adj : séden­taire, casa­nier (< ul- « sans » + ne-tyesh [2])

nyô, loca­tif

  1. mala­die
  2. fai­blesse

Exemples

  1. Ela akoyul shi­tyek nyô.
    ela
    3.H
    ako-y-ul
    man­ger-H-ne.pas.être.PRS
    shi­tyek
    car
    nyô
    mala­die
    Elle ne mange pas parce qu’elle est malade.
  2. Naga kôza dis­hen nyô sa kautogila.
    naga
    ce_là.N
    kôza
    chien
    dish-en
    vieux-N
    nyô
    fai­blesse
    sa
    le.M
    kau­tog-ila
    pro­tec­tion-GEN
    Ce vieux chien n’est pas très bon pour gar­der (les troupeaux).

Étymologie

De l’an­cêtre *nika « blanc », plus le suf­fixe *-awkun (moderne ) for­mant des loca­tifs à par­tir d’ad­jec­tifs, lit­té­ra­le­ment « dans une période/un état blanc(he) ».
La mala­die étant carac­té­ri­sée le plus sou­vent par un teint pâle, c’est deve­nu le sens exclu­sif de ce terme.

Le sens de « fai­blesse » est sou­vent employé avec un com­plé­ment indi­quant le domaine de cette faiblesse.

Dérivés

  • nyô­nam, nom H, gén. nyô­na­mi­la : per­sonne malade (< nyô + -am suf­fixe « humain debout »)

môg, nom P, géni­tif môgu­la

  1. vers (plu­riel)
  2. troubles intes­ti­naux

Exemples

  1. Sa azda dis­heh, wha môg ata she.
    sa
    le.M
    azda
    sculp­ture
    dish-esh
    vieux-M
    wha
    les
    môg
    vers
    ata
    man­ger.INF
    she
    3.M.DAT
    La sculp­ture en bois est vieille, les vers sont en train de la manger.
  2. Heta son­do nela, naga dinû e môg.
    heta
    voir.INF
    son­do
    crotte
    nela
    3.N.GEN
    naga
    ce_là.N
    din‑û
    bre­bis-DAT
    e
    un
    môg
    vers
    Au vu de ses crottes, cette bre­bis a des pro­blèmes de vers.

Étymologie

De l’an­cêtre *man­qu. Les vers sont conçus comme une masse grouillante indis­tincte, d’où le genre plu­riel du nom.

Dérivés

  • môgî, nom N, gén. môgî­la : lom­bric, ver de terre (< môg + diminutif)
  • môgom, nom P, gén. môgo­mi­la : migraine (< môg + -om dimi­nu­tif péjoratif)
  • môgu­nus­ta­si, nom N, gén. môgu­nus­ta­sih­ta : che­nille (< môg + nus­ta­si « arc-en-ciel »)
  • môgur, nom P, gén. môgu­ta : trous de vers [dans le bois] (< *man­qu + *-VVr résultat) 
    • môgu­ra­tyo, adj : ver­mou­lu, abî­mé, vieilli (< môgur + -atyo « plein de »)