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mus­ta /musˈta/, nom ani­mé, pl. mus­ta­wuor

  1. vieille femme
  2. [en appo­si­tion] vieille

Voi­ci encore un nom que l’on peut employer comme « adjec­tif », mais contrai­re­ment à ceux que nous avons déjà vus, il ne peut pas s’ap­pli­quer à des noms inani­més, ni, de plus, à des réfé­rents masculins.
Cepen­dant, il peut se retrou­ver après les noms de cer­tains ani­maux « de compagnie ».

Exemples

  1. Ɣazaʔ da wexe­til mus­tat kie­bit. « Cette vieille là-bas trempe la sagaie dans l’eau. » 
    ɣaz-aʔ
    laver-PRS.3.AN.SG.SUBJ
    da
    ART
    wexe­til
    sagaie
    musta‑t
    vieille-NOM
    kiebi‑t
    celui_­là-NOM
  2. Totoxuor kin kimay zikayor mus­ta­wor. « Les vieilles tra­queuses pour­chassent la gerboise. » 
    totox-uor
    chas­ser-PRS.3.AN.PL.SUBJ
    kin
    vers
    kimay
    ger­boise
    zikay-or
    tra­queur-PL.NOM
    mus­ta-wor
    vieille-PL.NOM

Dérivés

  • muča, nom ani­mé, pl. muča­wuor : être féé­rique vivant dans les arbres creux (< pala­ta­li­sa­tion de la der­nière consonne « diminutif »)
  • mus­ta­ka, nom inani­mé, pl. mus­ti­ka : groupe de vieilles femmes, bande de copines (< -aka « nom collectif »)

kie­bi /ki̯eˈbi/, nom ani­mé, pl. kie­buor

kiere, /ki̯eˈɾe/, nom inani­mé, pl. kie­ri

  1. [employé seul] celui-là, celle-là (au loin)
  2. [en appo­si­tion] ce(t) …-là, cette …-là

Encore un nom qui est sou­vent employé en appo­si­tion, mais que l’on tra­dui­ra plu­tôt par un pro­nom ou un déter­mi­nant que par un adjectif.

Exemples

  1. Hasa­widó­ki kie­bit. « Celui-là/il me parle. » 
    hasaw-id-at-ki
    par­ler-IND-3.AN.SG.OBJ-1.PAT
    kiebi‑t
    celui_­là-NOM
  2. Kabe­keyuy da siel kie­bi. « Allons, on ne va pas man­ger ce cheval-là. » 
    ka-biek-e-yu‑y
    AUG-man­ger-PRS-NEG-1.PL.INCL
    da
    ART
    siel
    cadavre_cheval
    kie­bi
    celui_là

La forme hasa­widó­ki est ambigüe : le -o devant un suf­fixe d’ob­jet (qui avale la consonne pré­cé­dente) peut être la ter­mi­nai­son de 2.SG -on tout comme celle de 3.AN.SG -at (après har­mo­nie vocalique).
L’in­ter­pré­ta­tion par défaut dépend du cadre dans lequel est pro­non­cée la phrase :

  • le dia­logue, où l’on s’a­dresse sou­vent à son inter­lo­cu­teur, par défaut la seconde personne ;
  • le récit, dans lequel il n’y a pas d’in­ter­lo­cu­teur, par défaut a un sujet à la troi­sième personne ;
    Dès que l’on sort du défaut, il faut expli­ci­ter le sujet.
    Pour la seconde per­sonne, il y a des pro­noms dédiés.
    Pour les troi­sièmes per­sonnes, il n’y en pas, il faut alors employer des noms géné­riques, comme le démons­tra­tif dans le pre­mier exemple.

Revoi­là l’aug­ment dans la seconde phrase, avec un sujet qui inclut la deuxième per­sonne, il a un sens exhortatif.

kim /kim/, verbe

  • sau­ter, jaillir

Exemple

  • Kaki­ma ! « Quelque chose va jaillir ! » 
    ka-kim‑a
    AUG-sau­ter-3.IN.PRS

Revoi­ci l’aug­ment ka-, cette fois-ci sur un verbe sans objet, conju­gué au présent.
Il s’a­git alors de diri­ger l’at­ten­tion de l’in­ter­lo­cu­teur sur une scène immé­dia­te­ment pré­sente ou sur le point de se réaliser.

Dérivés

  • kimay, nom ani­mé, pl. kimayuor : sau­teur ; ger­boise (< -nay « nom d’agent »)
  • kimi, nom inani­mé, pl. kimi : saut (< -i « nom verbal »)

haku /haˈku/, nom inani­mé, pl. haku­ni

  • quelque chose de blanc

Tout comme le mot du cinq décembre, ce nom peut se retrou­ver en appo­si­tion avec un autre nom pour le décrire, et s’ac­cor­de­ra avec lui en cas, nombre et genre.
Mais contrai­re­ment à kaɣak/diem/bezek, il n’y a pas de sup­plé­tion, la même base est employée pour l’ac­cord avec les noms animés.

Les suf­fixes de plu­riel varient selon le genre : en géné­ral celui des ani­més est en -uor et celui des inani­més com­portent un i.
Dans le cas de haku, le plu­riel ani­mé pour l’ac­cord en genre sera haku­nuor.

Exemples

  1. Luoʔ da niko­ti haku­ni. « Voi­là des pots blancs. » 
    luoʔ
    voi­là
    da
    ART
    nikot‑i
    pot-PL.ABS
    haku-ni
    blanc-PL.ABS
  2. Miso­luoʔ haku­nuor. « Je vois des (ani­maux) blancs. » 
    misuol-uoʔ
    voir-SUBJ.PRS.1.SG
    haku-nuor
    blanc-PL.AN.ABS

Dans le second exemple, haku­nuor appa­raît seul, sans le sou­tien d’un autre nom.
L’in­ter­pré­ta­tion ne peut être qu’a­ni­mée, grâce au suf­fixe de pluriel.
Ce ne serait pas pos­sible au sin­gu­lier, où haku seul sera tou­jours inter­pré­té comme un inanimé.

zik /zik/, verbe

  1. entendre
  2. [voix moyenne] avoir l’in­ten­tion de

Exemples

  1. Zikoyun-ʔe beku yadu­kuor ? « Entends-tu les che­vaux mâcher ? » 
    zik-uo-yu‑n=ʔe
    entendre-PRES.SUBJ-NEG-2.SG=NEG
    biek‑u
    mâcher-CONJ
    yaduk-uor
    che­val-PL.ABS
  2. Zimuoʔ wexe­ti kin yadu­kuor. « Je pense lan­cer une sagaie sur les chevaux. » 
    zik-m-uoʔ
    entendre-MED-PRES.SUBJ.1.SG
    wexet‑i
    jeter_­sa­gaie-CONJ
    kin
    vers
    yaduk-uor
    che­val-PL.ABS

Ces deux phrases montrent com­ment fonc­tionnent les phrases com­plé­tives (les phrases qui consti­tuent un argu­ment du verbe de la phrase principale).
Dans le pre­mier exemple, nous avons un verbe avec son sujet.
Ce der­nier reste à l’ab­so­lu­tif, et le verbe com­plé­tif est une forme non-conju­guée avec un suf­fixe -u.
La phrase indé­pen­dante serait Bekuor yadu­kor (au pré­sent) ou Bié­kur yadu­kor (au pas­sé) ; les dis­tinc­tions de temps sont effacées.
Le second exemple n’a pas de sujet, et donc le verbe com­plé­tif a un suf­fixe -i (iden­tique à celui qui forme le nom verbal).

Dérivés

  • zikay, nom ani­mé, pl. zikayuor : qui a l’ouïe fine ; tra­queur (< -nay « nom d’agent »)
  • ziki, nom inani­mé, pl. ziki : ouïe, audition