taktōis /ˈtaktoːi̯s/ n.I : « couleur X ; objet de couleur X »
Ce schéma est très limité dans son application, et de fait absolument pas productif : il ne s’applique qu’à une classe fermée, celle des adjectifs purs –ceux qui prennent directement une voyelle d’accord de genre avec leur nom– désignant une couleur.
L’espace colorimétrique n’est divisé qu’en quatre en hannestiks :
- gādos « noir »
- hīsa « blanc »
- mōs « rouge »
- vente « vert, bleu »
Illustrons cette division avec la palette suivante adaptée de cette image (les lignes diagonales représentent des frontières plus floues) :
Bien entendu, un vocabulaire d’apparence aussi limité n’empêche aucunement de percevoir la différence de teinte entre l’herbe et le ciel, ou entre une rose et une pépite d’or ; si besoin est, des modificateurs seront employés, comme en français « pâle », « profond », « vif », etc. ; mais les catégories de base sont celles qui se présentent tout de suite à l’esprit.
Mots dérivés
- hīsatōis /ˈhiːsatoːi̯s/ n.I (hīsa « blanc »)
couleur blanche ; tache blanche ; taie (sur les yeux) ; cécité - mōstōis /ˈmoːstoːi̯s/ n.I (mōs « rouge »)
couleur rouge ; rougeur, tache rouge ; couperose - ventetōis /ˈʋɛntɛtoːi̯s/ n.I (vente « bleu, vert »)
couleur verte/bleue ; tache verte/bleue gādostōis n.Ice nom n’existe pas. Même dans un cadre aussi limité, la dérivation n’est pas systématique.