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tuɣaz /tuˈʁaz/, nom inani­mé, pl. tuɣa­zi

  1. os
  2. aiguille

Exemples

  1. Bekuor tuɣaz eṛo­dor. « Les hyènes mangent les os. » 
    biek-uor
    man­ger-PRS.SUBJ.3.AN.PL
    tuɣaz
    os
    eṛod-or
    hyène-PL.NOM
  2. Luoʔ da bezek, kie­ret tuɣaz mat man, wexe­til mat buʔ. « Tu dis que ça, c’est une grande aiguille, mais ça me paraît être une sagaie. » 
    luoʔ
    voi­ci
    da
    ART
    bezek
    grande_chose
    kiere‑t
    cette_­chose_­là-NOM
    tuɣaz
    aiguille
    mat
    avec
    man
    2.SG.ABS
    wexe­til
    sagaie
    mat
    avec
    buʔ
    1.SG.ABS

Dans la pre­mière phrase, l’ob­jet est géné­rique (ce ne sont pas des os en par­ti­cu­lier), il n’y a donc pas d’ar­ticle da.

Concer­nant le second exemple, une struc­ture de phrase nomi­nale (X est Y) est nuan­cée par la pré­sence de deux per­cep­tions contras­tées ; lit­té­ra­le­ment la phrase signi­fie « voi­ci une grande chose, c’est une aiguille chez toi (dans ta vision), c’est une sagaie chez moi ».

Dérivés

  • čuɣaz, nom inani­mé, pl. čuɣa­zi : arête, car­casse de pois­son (< pala­ta­li­sa­tion « diminutif »)
  • tuɣa­za­ka, nom inani­mé, pl. tuɣa­zi­ka : sque­lette (< -aka « nom collectif »)

seʔi /seˈʔi/, verbe

  1. cueillir (sur une branche, un buisson)
  2. [voix moyenne] man­ger tout en cueillant

Tout comme lexembre 12, ce radi­cal se ter­mine par une voyelle et néces­site donc l’in­ter­ven­tion de consonnes épen­thé­tique avant les dési­nences de temps.
Une dif­fé­rence cepen­dant : à la troi­sième per­sonne ani­mée sin­gu­lier du pas­sé sub­jec­tif (PASS.SUBJ.3.AN.SG pour faire court), plu­tôt que d’a­voir l’at­ten­du *seʔíʔiʔ avec trois coups de glotte à la suite, on aura setíʔiʔ, avec dis­si­mu­la­tion en /t/ de la pre­mière consonne problématique.

Exemples

  1. Kaseʔiʔ kimayat. « La ger­boise donne l’air de vou­loir cueillir quelque chose. » 
    ka-seʔi-aʔ
    AUG-cueillir-PRS.SUBJ.3.AN.SG
    kimay-at
    ger­boise-NOM
  2. Seʔí­miʔ da seʔi mat bor­ti mus­tat. « La vieille s’est vrai­ment goin­frée de citrons. » 
    seʔi-m-◌́iʔ
    cueillir-MED-PASS.SUBJ.3.AN.SG
    da
    ART
    seʔi
    cueillette
    mat
    et
    bort‑i
    citron-PL.ABS
    musta‑t
    vieille-NOM

Dans le pre­mier exemple, on retrouve la valeur pros­pec­tive de l’aug­ment avec un verbe sans objet (voir lexembre 9).

Struc­ture com­plexe dans le second exemple : pour mar­quer l’emphase d’un verbe tran­si­tif, on lui donne comme objet son propre nom ver­bal, sui­vi éven­tuel­le­ment de l’ob­jet ori­gi­nel après une pré­po­si­tion d’accompagnement.

Dérivés

  • seʔi, nom inani­mé, pl. seʔi : cueillette (< -i « nom verbal »)
  • seʔil, nom inani­mé, pl. seʔi­li : fruit de la cueillette (< -il « résultat »)
  • seʔi­nay, nom ani­mé, pl. seʔi­nayuor : cueilleur (< -nay « nom d’agent »)

mat /mat/, préposition

  1. à côté
  2. avec
  3. et (entre deux noms à l’absolutif)

Exemples

  1. Luoʔ da bor­ti­ka, pegor mat siel mar mar. « Regarde, des lions sont près d’une car­casse de che­val sous le citronnier. » 
    luoʔ
    voi­ci
    da
    ART
    bort<i>ka
    branche_citronnier<PL>
    pieg-or
    lion-PL.NOM
    mat
    près
    siel
    carcasse_cheval
    mar
    sous
    mar
    sous
  2. Bat mat wexeṛey. « J’ai une sagaie. » 
    bat
    1.SG.NOM
    mat
    avec
    wexeṛey
    sagaie
  3. Miso­luoʔ eṛod mat pieg kin kin. « Je vois une hyène et un lion au loin. » 
    misuol-uoʔ
    voir-PRS.SUBJ.1.SG
    eṛod
    hyène
    mat
    avec
    pieg
    lion
    kin
    vers
    kin
    vers

Le pre­mier exemple, com­plexe, se tra­duit lit­té­ra­le­ment « Voi­ci le citron­nier, des lions sont à côté d’une car­casse de che­val en-dessous ».
Ici, nous pou­vons tra­duire par un article défi­ni sur « citronnier ».
Le redou­ble­ment d’une pré­po­si­tion per­met de l’employer comme adverbe.

Mat signi­fiant « avec » per­met d’ex­pri­mer la pos­ses­sion pré­di­ca­tive, c’est-à-dire, c’est l’é­qui­valent du verbe « avoir » dans une struc­ture possesseur-NOM mat possédé-ABS.

tazi /taˈzi/, nom inani­mé, pl. tazi

  1. bois (sec)
  2. [en appo­si­tion après inani­mé] sec
  3. [en appo­si­tion après ani­mé] mort, à l’é­tat de squelette

Les noms inani­més se ter­mi­nant par la voyelle -i ne changent pas au plu­riel absolutif.
Mais il y a une dis­tinc­tion quand on les déclinent au nomi­na­tif : ici, le sin­gu­lier fait tazit, et le plu­riel taziʔ.
Quand ce nom est employé en appo­si­tion après un sub­stan­tif ani­mé, son plu­riel est tazi­wuor (nomi­na­tif tazi­wor).

Exemples

  1. Kale­dé­muyuʔ da tazi. « Tu voix bien que je n’ai pas ramas­sé de bois. » 
    ka-lede-m-◌́u‑yu‑ʔ
    AUG-sou­le­ver-MED-PASS.SUBJ.1.SG
    da
    ART
    tazi
    bois
  2. Kie­ret buor tazi. « Ce citron-là était sec. » 
    kiere‑t
    celui_­là-NOM
    buor
    citron
    tazi
    sec
  3. Misol­nuoʔ diem tazi mar eṛo­do­ko. « Je remarque un grand ani­mal mort au sein de la meute de hyènes. » 
    misuol-m-uoʔ
    voir-MED-PRS.SUBJ.1.SG
    diem
    grand_animal
    tazi
    sec
    mar
    sous
    eṛo­do­ko
    meute_hyène

Il faut bien décou­per la struc­ture du second exemple : kie­ret « celui-là » n’est pas en appo­si­tion sur « citron », ils ne sont pas au même cas.
En lamáya, on pré­fère donc la struc­ture qui se tra­dui­rait lit­té­ra­le­ment par « celui-là était un citron sec ».

Dérivés

tazi­ka, nom inani­mé, pl. tazi­ka : com­bus­tible, feu de camp (< -aka « nom collectif »)

pok /pok/, verbe

  • piler, broyer, pulvériser

Exemples

  • Pokoʔ da haku mus­tat. « La vieille femme pile une pré­pa­ra­tion blanchâtre. » 
    pok-aʔ
    piler-PRS.SUBJ.3.AN
    da
    ART
    haku
    blanc
    musta‑t
    vieille-NOM

Dérivés

  • pokil, nom inani­mé, pl. poki­li : poudre, broyat (< -il « nom de résultat »)
  • pokoy, nom ani­mé, pl. pokoyuor : pré­pa­ra­teur de broyat ; sor­cier (< -nay « nom d’agent »)
  • poṛey, non inani­mé, pl. poṛe­ni : pilon ; coude (< -ṛey « outil »)