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kol, nom N, géni­tif koli­la

  1. aile

kol, nom H, géni­tif koli­la

  1. épaule
  2. bre­telle

Exemples

naturel

  1. Kole dak ush­ka­ta woi­lo, ande­la­ga kotiro.
    kol‑e
    aile-PL
    dak
    ce_ci.N
    ush­ka-ta
    oiseau-GEN
    woil‑o
    noir-P
    andga
    N.celui_làGEN>
    kotir‑o
    argen­té-P
    Les ailes de cet oiseau sont noires, celles de l’autre sont argentées.

humain

  1. Hulî kol eula heko­nai neugishtai.
    hul‑î
    tom­ber.INF-ABL
    kol
    épaule
    eula
    1.SG.GEN
    heko-nai
    voir.PROG-H
    neu­gi­sht-ai
    tordre.INF-H
    Après la chute, mon épaule s’est démise.
  2. E heu­sî nata­tyai lah­tyî koleng eula !
    e
    un
    heu­sî
    petit_garçon
    nata­ty-ai
    vif-H
    lahty‑î
    cou­per.PASS-3.H
    kol-eng
    bre­telles-PL.DAT
    eula
    1.SG.GEN
    Un petit gar­çon hyper­ac­tif a sec­tion­né mes bretelles !

Étymologie

De l’an­cêtre *kwa­di « aile ».
En chan­geant de genre, sans chan­ger de forme, il en vient à se réfé­rer à l’é­paule humaine (qui est concep­tua­li­sée comme sem­blable à l’aile de l’oi­seau), par méto­ny­mie à un acces­soire que l’on place sur les épaules.

Dérivés

  • kol, verbe, prog. koko, pas. kodyi, inf. kodra : plu­mer (< *kwa­di + conver­sion ver­bale zéro « enle­ver, ôter ») 
    • kodro, adjec­tif : plu­mé ; nu (< kodra infi­ni­tif + ter­mi­nai­son adjectivale)
  • koli­lo, adjec­tif : ailé (< koli­la géni­tif + ter­mi­nai­son adjectivale)
  • koli­lo, nom P, gén. koli­loh­ta : nuée d’oi­seaux (< *kwa­di + *-taxw suf­fixe collectif)
  • kolir, nom N, gén. koli­ta : plume (< *kwa­di + *VVr suf­fixe de produit)
  • kolî, nom H, gén. kolî­la : boucle en tis­su (< kol + î suf­fixe diminutif)
  • kolul, nom H, gén. kolu­lo­la : cos­taud, homme large d’é­paules (< kol + ul suf­fixe augmentatif)

sam, verbe, pro­gres­sif samo, pas­sé samu, infi­ni­tif sama

  1. sen­tir (émettre une odeur)
  2. sen­tir (per­ce­voir une odeur) (sujet au datif)
  3. pres­sen­tir (sujet au datif)

Exemples

  1. Samo­no gostareh.
    samo-no
    sen­tir.PROG-P
    gos­ta­reh
    maison_mari
    Dans la mai­son de mon mari, ça sent.
  2. Da kôzû samo­nai e nohtrês.
    da
    le.N
    kôz‑û
    chien-DAT
    samo-nai
    sen­tir.PROG-H
    e
    un
    noh­três
    voleur
    Le chien sent un voleur.
  3. Ê samois sho­mul yemu­la e mes­kal yois.
    ê
    1.DAT
    samoi‑s
    pres­sen­tir.PASS-M
    shom-ul
    que-ne_­pas
    ye-mul‑a
    3.H-don­ner-SG
    e
    un
    mes­kal
    tabac
    yois
    cadeau
    Je devine qu’il ne va pas m’of­frir de tabac.

Étymologie

De l’an­cêtre *saam, de même sens.
Il s’a­git d’un verbe de per­cep­tion invo­lon­taire : c’est ce qui est per­çu qui est au cas nomi­na­tif, tan­dis que le nom de la per­sonne qui per­çoit est au cas datif.

Dérivés

  • samês, nom H, gén. samês­ta : per­sonne puante (< sam + -ês suf­fixe d’agent)
  • same­lo, adjec­tif : pré­vi­sible, pres­sen­ti (< par­ti­cipe futur)
  • samo, adjec­tif : sen­ti ; doué d’in­tui­tion (< par­ti­cipe actif ou pas­sif, puis­qu’ayant la même forme)
  • samog, nom M, gén. samo­gi­la : odeur per­sis­tante ; pres­sen­ti­ment (< sama infi­ni­tif + -og suf­fixe nominalisateur)
  • tesar­mo, adjec­tif : inodore ; impré­vi­sible ; dan­ge­reux (< *sta-ra « qui ne peut » + *saam)

toga, nom M, géni­tif toge­la

  1. cendres
  2. mar­quages rituels sur le visage

Exemples

  1. Tata henûn­go­nai e toga leutag.
    tata
    papa
    henûn­go-nai
    répandre.PROG-H
    e
    un
    toga
    cendre
    leu­tag
    champ
    Papa répend de la cendre sur le champ
  2. La kilê dis­hai togeleh.
    la
    le.H
    kilê
    vété­ran
    dish-ai
    vieux-H
    tog-eleh
    cendre-INST
    Le vieux vété­ran a le visage mar­qué de cendres.

Étymologie

De l’an­cêtre *stakw­na par­ti­cipe pas­sif du verbe *stakw « lais­ser », c’est-à-dire « ce qui est lais­sé, ce qui reste », après la com­bus­tion s’entend.
Au sujet du second sens : il est des cir­cons­tances où les Shu­tyas se couvrent cer­taines par­ties du visage de cendres mêlées à de la salive. Par exemple, en racon­tant cer­taines histoires.

Dérivés

  • azde­to­ga, nom M, gén. azde­to­ge­la : (< azda « forme » + toga)
  • loi­to­ga, nom M, gén. loi­to­ge­la : potasse (< loi « sel » + toga)
  • mush­to­ga, nom P, gén. mush­to­ge­la : infu­sion médi­ci­nale de cendres de plantes (< mush « eau » + toga)
  • nuko­to­ga, nom M, gén. nuko­to­ge­la : char­bon de bois (< nuk « pierre » + toga)
  • togo, adj : cen­dré, gris (< translation)

lemek, numé­ral, ordi­nal lemeh­ta

  1. 1200
  2. 1000 (lors des tran­sac­tions com­mer­ciales avec les peuples de la vallée)
  3. beau­coup de, énor­mé­ment de

Exemples

  1. Wha­ga molen­dok atyot atyot lemek mi mosa­dê mi hozh­dya­hat dyad.
    wha­ga
    ce_là.P
    molendo‑k
    com­mu­nau­té-DAT
    aty-ot
    grand-OBL
    aty-ot
    grand-OBL
    lemek
    mille
    mi
    et
    mosa­dê
    cent
    mi
    et
    hozh­dya­hat
    sept
    dyad
    toi­son
    Ce très gros vil­lage pos­sède 1307 moutons.
  2. Tir lemek Shu­tya tir lemek Gabli ?
    tir
    ou
    lemek
    mille
    Shu­tya
    Shu­tya
    tir
    ou
    lemek
    mille
    Gîz­hi
    Gabli
    Mille deux cent de chez nous ou mille de chez les Gablis ?
  3. Mish­ki­sh­ka nen­na lemek ush­kar dengen.
    mishk-ish­ka
    lac-au_­des­sus
    n‑enna
    N-être.PASS
    lemek
    innom­brable
    ush­kar
    oiseau
    deng-en
    tour­ner.PROG-N
    Il y avait d’in­nom­brables oiseaux tour­billo­nant au-des­sus du lac.

Étymologie

Du mot Gabli <lömök> « 1000 ».
Il a été emprun­té en dye­log avec le sens dis­tinct de « dix fois dêna­tyu (120) » qui était jus­qu’a­lors le nombre le plus éle­vé dans la langue.
La forme ordi­nale lemeh­ta « mille deux cen­tième » a été for­mée par ana­lo­gie avec dêna­tyuh­ta « cent vingtième ».
Ce chan­ge­ment séman­tique n’est pas sans poser quelques pro­blèmes lors­qu’un Shu­tya entre­prend des négo­cia­tions com­mer­ciales avec un·e Gabli et se retrouve à devoir par­ler de grands nombres.
Heu­reu­se­ment, dans une éco­no­mie pré­mo­derne basée sur le troc, d’aus­si grandes quan­ti­tés se ren­contrent rarement.

gonus, nom H, géni­tif gonus­ta ; plu­riel ded nom P, géni­tif plu­riel dedi­la

  1. per­sonne, (pl) gens

Exemples

  1. Ded ded ul lyâ­gi teu­nyî ihasî.
    ded
    gens
    ded
    gens
    ul
    pas
    lyâ­gi-∅
    par­tir.PASS-P
    teuny‑î
    vil­lage-ABL
    ihas‑î
    dégel-ABL
    Quelques per­sonnes ne sont pas par­ties du vil­lage après le dégel.

Étymologie

Le sin­gu­lier pro­vient de l’an­cêtre *gwas­nus « visage », lit­té­ra­le­ment « muni (*gwa-) d’yeux (*snus) ».
Le plu­riel pro­vient de l’an­cêtre *din « gens », rédu­pli­qué lorsque deve­nu trop court (*de).
Ain­si, ce nom pos­sède une base dif­fé­rente au sin­gu­lier et au pluriel.

Dérivés

  • deda­tyo, adjec­tif : rem­pli de gens, popu­leux, den­sé­ment peu­plé (ded + -atyo « rem­pli de »)