Skip to content

Blogue

muló /mùló/ [mùˈló], v

  1. cher­cher
  2. recher­cher, vou­loir, ambi­tion­ner de

Le verbe muló se dis­tingue du nom kub « désir, envie » uti­li­sé dans une struc­ture X na Y kub « X veut Y » en ceci que la volon­té à l’œuvre est beau­coup plus tenace et orien­tée vers le long terme ; le verbe est uti­li­sé pour les ambi­tions, le nom pour les dési­rs temporaires.

En v.2.1, le verbe « cher­cher » était mal et n’a­vait que le sens 1.

Exemples

  • Ku sák yaa muló utrê, dua khaád phes sa bú saló na.
    chaque 2 ɪᴍᴘ cher­cher mon­ture 1 quit­ter ᴅᴇᴍ.mépris ville ᴄᴏᴍᴘ devoir ᴘʀᴇꜱ
    « Allez cher­cher des mon­tures, il nous faut quit­ter cette fichue ville. »
  • Dua na siụ thílí­mil kub es mulót.
    1 ʟᴏᴄ être.ɴᴇɢ prin­cesse désir et vou­loir-ʀᴇᴘ
    « Je n’ai pas envie de (être) une prin­cesse en pas­sant, c’est véri­ta­ble­ment mon ambition. »

Dérivation

  • mulô /mùló ̀/, n
    but ; ambition
  • muló­gu /mùlógu/, v
    trou­ver
  • nomuló /nomùló/, v
    enquê­ter, faire une inves­ti­ga­tion en secret
    • nomu­lô /nomùló ̀/, n
      enquête
    • epno­mu­lô /èpnòmùló ̀/, n
      foui­neur
  • epmu­lô /èpmùló ̀/, n
    ambi­tieux (mau­vais)
  • thí­mu­lô /tʰímùló ̀/, n
    ambi­tieux (bon)
  • muló’­thí­lîm /muˈlótʰílím̀/, n
    volon­té de deve­nir roi

gat /gàt/ [gàt], n

  1. dou­leur
  2. mal

Ce nom de sensation/état est employé dans une struc­ture exis­ten­tielle, éven­tuel­le­ment déter­mi­né par le nom de ce qui émet la dou­leur, avec le nom de ce qui res­sent la dou­leur au loca­tif, c’est à dire :

X na (Y) gat

Lit­té­ra­le­ment « dans X il y a dou­leur (d’Y) ». Les noms déri­vés de cette racine rentrent dans le même moule.

En v2.1, le mot gat était un verbe signi­fiant « faire mal ». En v3.0, les états tels que « mou­rir », « pou­voir » et autres sont beau­coup moins sus­cep­tibles d’être des verbes.

Example

  • Duo­thrip na yé tob dua ló dua na bulé gat na.
    mâchoire ʟᴏᴄ ᴘꜰᴛ frap­per 1 c’est_pourquoi 1 ʟᴏᴄ dent dou­leur ᴘʀᴇꜱ
    « On m’a frap­pée en pleine mâchoire, main­te­nant j’ai mal aux dents. »

Dérivation

  • gaté­khe /gàtékʰe/, v
    deve­nir dou­lou­reux ; endolorir
    • gal­ga­té­khe /gàlgàtékʰe/, v
      aller et venir (dou­leur)
  • gat­ku /gàtkù/, n
    élan de douleur
  • gas­kat /gàskàt/, n
    élan­ce­ments ; souffle
  • gugát /gùgát/, n
    per­sonne sainte employant la dou­leur pour s’é­le­ver dans sa spiritualité

bulé /bùlé/ [bùˈ­lé], rac. -, n

  1. canine
  2. dent
  3. poin­çon

Il fait par­tie des noms dési­gnant une par­tie du corps qui reçoivent un pré­fixe bu- ou bi-. Ce pré­fixe tombe en com­po­si­tion, lais­sant la seule racine.

En v2.1, le mot pour « dent » était zub, un emprunt au russe.

Exemple

  • Naná na siụ uz rárráa yak, siụ bulé.
    mère ʟᴏᴄ être.ɴᴇɢ viande mâcher capa­ci­té être.ɴᴇɢ dent
    « Ma mère ne peut pas man­ger de viande, car elle n’a pas de dents. »

Dérivation

  • léba /lébà/, n
    den­ti­tion
    • léba­lang /lébàlaŋ/, n
      odon­tides (classe d’a­ni­maux à dents sur la pla­nète Greedia)
  • léglé /léglé/, n
    den­tu, au canines proéminentes
  • lés­lé /léslé/, n
    dent de poisson
  • zeé­lé /zèélé/, v
    poin­çon­ner
    • zeé­lê /zèélé ̀/, n
      marque de poinçonnage

Lexem­ber en anglais, est un défi au cours duquel les idéo­lin­guistes créent et pré­sentent en ligne un mot par jour du mois de décembre. Il s’a­git de la pre­mière année où je par­ti­cipe en langue fran­çaise et, comme j’en ai pris l’ha­bi­tude, la langue qui reçoit ces mots est une « nou­velle » langue sur laquelle j’ai encore peu travaillé.

La langue

N’est ici pas si neuve : en fait, il s’a­git de la troi­sième ver­sion de ma pre­mière idéo­langue, le gree­dien ancien (ou geree thual), que j’a­vais créée pour le roman de s‑f d’un ami. Les trois ver­sions com­pa­rées en une même phrase :

  • v1.0 ha pre­ne­khe, fazë, shi­lim rarhde hol’­brum akt’ar vo !
  • v2.1 yaa rene­khe baba, thi­lim deer ir ba guderri !
  • v3.0 yaa rené­khe babá, thí­lîm duapód na ir gukháyubba !
  • « Réjouis-toi, père, car le/notre roi a une armée imposante/grande ! »

Une courte des­crip­tion de la ver­sion 2.1 peut être trou­vée sur Idéo­pé­dia, le wiki fran­co­phone des idéo­langues, et sur une page du relais idéo­lin­guis­tique de la LCC 6 (en anglais).

Je décou­vri­rai les détails de la ver­sion 3.0 au fil du mois.

Modèle de présentation

Mot en idéo­langue /trɑ̃skripsjɔ̃ fone­mik/ [ˌtʰχɑ̃skχipsʲɔ̃fɔnɛˈt‿ɕikʰ], infor­ma­tions grammaticales

  1. Pre­mière définition
  2. Deuxième défi­ni­tion

Petit apar­té cultu­rel ou gram­ma­ti­cal au sujet du mot.

Exemple

  • Phrase en idéo­langue uti­li­sant le mot.
    décou­page gram­ma­ti­cal
    « Tra­duc­tion française. »

Dérivation

  • Mot déri­vé /trɑ̃skripsjɔ̃ fonemik/, infor­ma­tions gram­ma­ti­cales
    définition(s)
    • Mot déri­vé du déri­vé /trɑ̃skripsjɔ̃ fonemik/, infor­ma­tions gram­ma­ti­cales
      définition(s)

Les mots

  1. bulé « canine ; dent ; poinçon »
  2. gat « douleur »
  3. muló « cher­cher ; ambi­tion­ner de »
  4. suizî « ombre ; taie ; cécité »
  5. yaas « comme de bien enten­du ; assu­ré­ment ; oui »
  6. khe­so « expo­sé ; nu, dénudé »
  7. taphé « ligne ; vec­teur ; che­min ; route »
  8. mie­khe « regard ; direc­tion ; des­ti­na­tion ; chemin »
  9. tikra « bri­ser ; diviser »
  10. tál « tour ; palais royal ; royau­té ; pou­voir royal »
  11. baád « habi­ter ; vivre »
  12. émmas « toit ; faîte ; sur­face sur­éle­vée ; sur­face non-plane »
  13. budôm « ventre ; abdo­men ; des­sous, revers »
  14. podo « entendre ; écouter »
  15. zakó « fleur ; tube ; oreille ; organe génital »
  16. therre « glis­sade ; flot »
  17. ísta « dire ; pro­non­cer ; faire un bruit ; appeler »
  18. dee­mo « enfant ; reje­ton ; descendant »
  19. tekot « champ ; tra­vail ; tâche »
  20. lóom « savoir ; connaissance »
  21. bukon « os ; avant-bras ; branche »
  22. wǎl « immo­bile ; prêt ; des­ti­né à ; attendant »
  23. keel « ser­pent ; man­chot ; maladroit »
  24. piak « terre ; sol ; continent »
  25. titus « calme ; docile ; pacifique »
  26. sóga « clan ; confrérie »
  27. sungká « gra­ver ; écrire ; décrire »
  28. duǐl « lourd ; impo­sant ; important »
  29. nabe « rapide ; inat­ten­du ; catastrophique »
  30. obí « écra­ser ; étaler »
  31. ookho « vol ; lévitation »

Un petit tour d’ho­ri­zon de la néga­tion du verbe dans trois idéo­langues par­mi celles sur les­quelles j’ai le plus tra­vaillé. Quels sont les paral­lèles que l’on peut observer ?

À chaque fois, j’ai essayé de ne pas faire exac­te­ment comme en fran­çais (ou les autres langues euro­péennes de ma connais­sance). Mais un phé­no­mène res­sort tout de même ici : la néga­tion de l’im­pé­ra­tif est tou­jours dis­tin­guée de celle des phrases déclaratives.

Margoro

Phrases déclaratives

Auxiliaire kɛri

La néga­tion du verbe fait inter­ve­nir un auxi­liaire pla­cé entre le sujet et le verbe, le verbe kɛri dont le sens lit­té­ral est « man­quer de, ne pas avoir ».

  • Go kɛri limɔ dɛ.
    • 1SG man­quer voir 2SG
    • « Je ne te vois pas. »

En rai­son de son sens pre­mier, il rem­place com­plè­te­ment le verbe aton « pos­sé­der, avoir » lorsque celui-ci est nié.

  • Non kɛri diya­ra.
    • 1PL man­quer troupeau.chèvres
    • « Nous n’a­vons pas de chèvres. »

Et en tant que verbe, kɛri peut por­ter des suf­fixes modaux.

  • kɛri­ha” ga ga ?
    • 2PL man­quer-INT faire fait
    • « Est-ce que vous ne l’a­vez pas fait ? »

Verbes négatifs

Cer­tains verbes pos­sèdent un anto­nyme intrin­sè­que­ment néga­tif, par exemple wete « ne pas vou­loir » qui répond à tete « vou­loir ». Il n’ont donc pas besoin de l’auxi­liaire kɛri.

Impératifs

Pour l’ex­pres­sion de la défense, un autre auxi­liaire est employé : we « ne pas faire ». Celui-ci ne s’emploie jamais seul. De plus, comme il ne peut séman­ti­que­ment pas por­ter de suf­fixes modaux (inter­ro­ga­tion, degré de cer­ti­tude), il est à se deman­der s’il s’a­git vrai­ment d’un verbe ou s’il ne serait pas plus simple de le décrire comme une particule.

  • Di we arwa !
    • 3PL PROH venir
    • « Qu’ils ne viennent pas ! »

Les verbes qui ont une contre­par­tie néga­tive emploie celle-ci à l’impératif.

  • Go tete siro !
    • 1SG ne.pas.vouloir manger
    • « Pour­vu que je ne cède pas à la ten­ta­tion de man­ger ! », lit­té­ra­le­ment « que je ne veuille pas manger ! »

Ubaghuns tëhe

Phrases déclaratives

La néga­tion des phrases décla­ra­tives en ubag­huns tëhe consiste à don­ner un objet de sens néga­tif au verbe. Cela crée des com­pli­ca­tions syn­taxiques lorsque le verbe est intran­si­tif et ne peut donc pas régir d’ob­jet nor­ma­le­ment, ou lors­qu’il est tran­si­tif et a déjà un objet exprimé.

Verbes sans objet exprimé

Les deux mots néga­tifs prin­ci­paux sont gëdi « nulle part » et babon « rien/personne ». Le pre­mier vient après les verbes de mou­ve­ment (ter­mi­nai­son -es), le second après les verbes tran­si­tifs (ter­mi­nai­son -os), et les verbes attributifs/locatifs (ter­mi­nai­son -is) peuvent pré­sen­ter les deux.

  • Bëdi bikes gëdi.
    • 1SG voir-MOUV nulle.part
    • « Je ne vois rien » (les verbes de per­cep­tion sont des verbes de mou­ve­ment en ubag­huns tëhe)
  • Gibe gëtan­dos babon.
    • 2SG pleu­rer-TR personne
    • « Tu n’es triste pour personne. »
  • Tan­di kii­dins babon/gëdi.
    • 3SG atta­ché-ATT rien|nulle.part
    • « Il n’est atta­ché à rien/nulle part. »

Les verbes intran­si­tifs sont éga­le­ment nié avec babon, mais comme ils ne peuvent pas avoir d’ob­jet de par leur nature, il faut chan­ger la ter­mi­nai­son ver­bale -i en tran­si­tif -os :

  • Ong­ta dahigi.
    • doigt long-INT
    • « Un doigt est long. »
  • Ong­ta dahigos babon.
    • doigt long-TR rien
    • « Un doigt n’est pas long. »

Verbes avec objet exprimé

Un verbe a au maxi­mum deux argu­ments : le sujet et l’ob­jet, pas plus. Pour faire reve­nir le com­plé­ment éven­tuel rem­pla­cé par gëdi ou babon, il faut employer donc une construc­tion sérielle, c’est à dire faire suivre le groupe ver­bal par le verbe attri­bu­tif hide­kis « être comme » régis­sant l’an­cien com­plé­ment. Ainsi :

  • Agi­benz etë­kos babon hide­kis gian­de­ku.
    • iben-ez etë­ka-os babon hidek-is giandeku
    • enfant-DEF ébor­gner-TR rien comme-ATT chat
    • « L’en­fant n’é­borgne pas de chat », lit­té­ra­le­ment « l’en­fant n’é­borgne rien comme chat »
  • Gido­ho hed­dies gëdi hide­kis gekad­tang­kez.
    • gido­ho hed­di-es gëdi hidek-is gekadtangkaz-ez
    • ver ram­per-MOUV nulle.part comme-ATT fruit.pourri-DEF
    • « Un ver ne rampe pas vers le fruit pour­ri, il n’y a pas de ver qui rampe vers le fruit pour­ri », lit­té­ra­le­ment « un ver ne rampe nulle part comme le fruit pour­ri »

Impératifs

Dans les énon­cés expri­mant l’ordre, on retrouve un pro­cli­tique i- devant le sujet ou le verbe (si le sujet n’est pas pré­sent). Pour expri­mer la pro­hi­bi­tion, il suf­fit de le rem­pla­cer par le pro­cli­tique abe-.

  • I-kied haha­ban­bos dahi­hi.
    • IMP=1.PAUC pié­ti­ner-TR ici
    • « Pié­ti­nons le sol ! »
  • Abe-kied haha­ban­bos dahi­hi.
    • PROH=1.PAUC pié­ti­ner-TR ici
    • « Ne pié­ti­nons pas le sol ! »

Les restruc­tu­ra­tions syn­taxiques tou­chant aux verbes intran­si­tifs, aux objets, n’ont plus lieu d’être dans cette structure.

Ɣu

Phrases déclaratives

La par­ti­cule de néga­tion veos se place immé­dia­te­ment après le verbe conju­gué, sauf si celui-ci est uti­li­sé avec une par­ti­cule adver­biale ; auquel cas la néga­tion vient après la particule.

  • Apnáñi veos nat jápnete.
    • a‑pnañ‑i veos nat jápnet‑e
    • 1SG-savoir-PRS NEG DEM famille-PAT
    • « Je ne connais pas cette famille. »
  • Tapó­mi so veos óskot.
    • ta-pom‑i so veos óskot
    • 3SG-payer-PRS dehors NEG beaucoup
    • « Il ne dépense pas beaucoup. »

Impératifs

Un verbe conju­gué à l’im­pé­ra­tif (pré­fixe tu(h)-) sera nié à l’aide de la par­ti­cule vel. Les verbes modaux ne sont pas employés à l’impératif.

  • Tuz­ploes vel !
    • tu-z-ploes vel
    • IMP-1SG-tou­cher PROH
    • « Ne me touche pas ! »