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bab kêu meu /bab kɯː mɯ/, nom

  • chaus­sures les­tées de plomb pour les tra­vaux aquatiques

Acces­soire indis­pen­sable dans les sou­ter­rains inon­dés. Après le Lexembre, je vais créer un mot pour « apnée ».

La tête de ce com­po­sé est bab « plomb », antique *bam. Le loca­tif kêu « avec ; le long de » le relie à meu « eau (fraîche) » (*misu), plu­tôt que le loca­tif t’wek « sous » qu’on pen­se­rait plus adap­té au sens. C’est qu’en fait, t’wek meu est déjà un des­crip­tif avec le sens idio­ma­tique « caché », et le « plomb caché » est déjà une expres­sion cou­rante dans la mine ; il fal­lait bien sépa­rer les concepts.

Diver's shoes 02.jpg
Par Natio­nal Mari­time Museum in Gdańsk — Kolekcje Naro­do­we­go Muzeum Mors­kie­go w Gdańs­ku, CC BY-SA 3.0 pl, Lien

to-nib /toˈnib/, nom

  • guêtre

Les guêtres ne sont pas une créa­tion nanique, mais un objet qu’ils ont emprun­té au peuple yar­vache. Ceux-ci ne portent pas de chaus­sures, étant natu­rel­le­ment dotés de sabots souples, mais portent quel­que­fois ce vête­ment pour main­te­nir la che­ville, ou par coquet­te­rie. Dans leur langue, il le nomme tsí­nim, d’un mot signi­fiant d’a­bord « four­reau, tube », et qui vient, par un inter­mé­diaire *ṭínim, du pro­to-elfique *ṭinăm signi­fiant « intestin ».

Emprun­té tel quel, tsí­nim aurait don­né *ti-nib en dri-mreatt ; mais comme a la struc­ture appa­rente d’un com­po­sé, il y a eu réana­lyse de la part des locu­teu­rices, qui ont chan­gé la pre­mière syl­labe pour la rap­pro­cher de tott « tis­sage », un mot lui-même déjà emprun­té au yar­vache sot « tis­ser ». Alors même que les guêtres sont majo­ri­tai­re­ment en cuir. Ce sont les aléa de l’é­ty­mo­lo­gie populaire.

Zwarte leren kniehoge beenkappen met band en gesp, objectnr 69532-1-2.JPG
Par Museum Rot­ter­dam — https://museumrotterdam.nl/collectie/item/69532 – 12, CC BY-SA 3.0, Lien

blo-grob /bloˈgrob/, nom

  • edel­weiss

Ce nom de fleur signi­fie « chaus­sure de dra­gon », avec le pre­mier élé­ment, retran­ché de sa consonne finale, déjà vu le 16 ; et grob « dra­gon », un emprunt au dra­co­nique parwm en pas­sant par la forme *garum. Il y a, fort cer­tai­ne­ment, une char­mante légende der­rière ce nom de fleur, mais vous m’ex­cu­se­rez de ne pas la par­ta­ger avec vous tout de suite.

Edelweiß - South Tyrol 02.jpg
Par Nocla­dor — Tra­vail per­son­nel, CC BY-SA 3.0, Lien

pnây t’wek blog /pnaːɪ̯ tʼwek blog/, nom

  • cordonnier·e, fabriquant·e et répa­ra­teu­rice de chaussures

Le mot impor­tant ici est pnây, qui signi­fie « artisan·e, fabriquant·e », antique *pi-nar « cel­lui qui (ré)unit ». Il sert à for­mer tout un tas de noms de métiers d’art lors­qu’il est sui­vi du loca­tif t’wek « sous », ici dans son sens secon­daire « par, au moyen de », puis du nom du domaine en ques­tion, ici « chaus­sure ». C’est donc lit­té­ra­le­ment « artisan·e au moyen de la chaussure ».