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keel /kèèl/ [kèːl], n

  1. ser­pent
  2. man­chot (han­di­cap)
  3. mal­adroit

Tra­duire les noms de la faune et de la flore d’une autre pla­nète n’est pas tou­jours facile. Ce n’est pas for­cé­ment le cas qu’il y ait des cor­res­pon­dances exactes, mor­pho­lo­giques ou écologiques.

Heu­reu­se­ment il existe sur Gree­dia un ordre d’a­ni­maux ver­té­brés dépour­vus de membres, majo­ri­tai­re­ment car­ni­vores, et dotés d’un excellent odo­rat. La dif­fé­rence avec les Ser­pentes ter­restres est qu’ils sont endo­thermes, que leur peau glabre est unie plu­tôt qu’é­cailleuse, et qu’au­cune espèce n’est veni­meuse. Ces ani­maux ont une répu­ta­tion cultu­relle plu­tôt neutre et sont trop farouches pour être domestiqués.

Exemple

  • Tógdól na sák li zeé­ther­ri do na… keel koo !
    moment.général ʟᴏᴄ 2 ɪɴꜱᴛ gobe­let chute ᴘʀᴇꜱ ser­pent un
    « Les gobe­lets tombent sou­vent quand tu es là… quel maladroit ! »

Dérivation

  • kee­lil /kèèlil/, n (-il des­cen­dant, pro­duit)
    œufs de ser­pent ; cou­vée de serpenteaux
  • mǐ’­keel /ˈmìíkèèl/, n ( « geindre »)
    cri du ser­pent ; gloussement
  • khé­keel /kʰékèèl/, n (khé « sec »)
    para­ly­tique

wǎl /ùál/ [wǎl], adj

  1. immo­bile
  2. prêt
  3. des­ti­né à
  4. atten­dant

Les sens 3 et 4 sont déclen­chés par un com­plé­ment intro­duit par la post­po­si­tion li « avec ».

Les adjec­tifs épi­thètes pré­cèdent le nom, mais les pré­di­cats éga­le­ment et il n’y a pas de copule entre l’ad­jec­tif attri­but et le sujet. On dis­tingue donc les deux valeurs de l’ad­jec­tif avec un chan­ge­ment de la mélo­die de la pro­po­si­tion : les tons du sujet sont en moyenne plus bas que ceux du pré­di­cat. Cet abais­se­ment tonal /ꜜ/ est indi­qué dans la roma­ni­sa­tion par un tiret cadratin —.

Exemples

  • Bom­mu ul, wǎl — lios.
    ces­ser vent immo­bile ᴄᴏᴘ/herbe
     »(On voit que) le vent a ces­sé (car) l’herbe est immobile. »
  • Búl sák diû bú tín li wǎl — dua.
    venir 2 ꜰᴜᴛ c’est.à.dire ʀᴇᴘ/ceci.apprécié ɪɴꜱᴛ atten­dant ᴄᴏᴘ/1
    « J’at­tends que tu viennes. »

Dérivation

  • walláng /ùállaŋ/, n (-lang « carac­té­ri­sé par »)
    plante
    • wallán­gil /ùállaŋil/, n (-li pro­duit, résul­tat)
      foin ; régime végétarien
    • guwál­langíl /gù ́ùállaŋil/, n (gù(y) ́- uti­li­sa­teur)
      her­bi­vore ; végétarien
  • walé­khe /ùálékʰe/, v (-ékhe inchoa­tif, ingres­sif)
    (s’) immo­bi­li­ser ; faire une pause ; préparer
    • walé­khe /ùálékʰè/, n (- ̀# résul­tat, nom d’ac­tion, de pro­duit)
      immo­bi­li­té ; pause ; préparation
  • zewál /zèúùál/, v (ze(w) ́- fac­ti­tif adju­ta­tif)
    faire attendre
    • zewâl /zèúùál ̀/, n (- ̀# résul­tat, nom d’ac­tion, de pro­duit)
      attente ; temps ; durée
    • zewárrǐ /zèúùárri/, v (-ri outil, ins­tru­ment)
      clep­sydre ; sablier
    • epsewâl /èpsèúùál ̀/, adj (èp- ̀# « qui fait mal »)
      en retard

bukon /bùkòn/ [bùˈkòn], rac. -kon, n

  1. os
  2. avant-bras
  3. branche d’arbre

Encore un nom de par­tie du corps avec pré­fixe bu-.

En fran­çais, on dit Je me suis cas­sé le bras et Il lui a cas­sé le bras ; en anglais I broke an arm et He broke his arm ; ces struc­tures pré­sentent un agent que l’ac­tion soit volon­taire ou non. En gree­dien ancien, celui qui subit l’ac­tion n’est jamais agent, aus­si dira-t-on Dua na tikra bukon lit­té­ra­le­ment « dans moi casse l’os », en face de Tín tikra bukon « il casse l’os (de quel­qu’un d’autre) ».

Exemple

  • Yé ísta krr ló dua na phés lóom na bú tikra bukon.
    ᴘꜰᴛ pro­non­cer crac c’est.pourquoi 1 ʟᴏᴄ celui.méprisé savoir ᴘʀᴇꜱ c’est.à.dire cas­ser os
    « J’ai enten­du un cra­que­ment, voi­là pour­quoi je sais que l’os est cassé. »

Dérivation

  • kom­ba /kòmbà/, n (- col­lec­tif)
    ossuaire
  • kog­gon /kòggòn/, n (CVg- aug­men­ta­tif)
    tronc ; bois
  • konil /kònil/, n (-il « des­cen­dant, pro­duit »)
    phos­phore
  • lékon /lékòn/, n (- « res­sem­blant à »)
    craie ; gypse
    • léko­nil /lékònil/, n (-il « des­cen­dant, pro­duit »)
      plâtre

lóom /lóòm/ [lôːm], n

  1. savoir
  2. connais­sance

Encore un nom d’é­tat que l’on tra­dui­ra par un verbe en fran­çais : la struc­ture X na Y lóom, lit­té­ra­le­ment « il y a connais­sance de Y dans X » signi­fie « X sait/connaît Y ».

On opère une dis­tinc­tion entre la connais­sance d’une infor­ma­tion ou d’une per­sonne et le savoir-faire, que l’on expri­me­ra avec une autre struc­ture. Dua na dil­diaz lóom est « je connais le concept de pirouette », non pas « je sais faire des pirouettes ».

En v2.1, ce rôle était joué par un verbe, alam, copié de l’a­rabe عَلِمَ.

Exemple

  • Dua na gém lóom bú túzé­khe sak ba tekot.
    1 ʟᴏᴄ ceci.haï connais­sance c’est.à.dire brû­ler 2.ᴅᴇᴛ tout champ
    « Je sais que tous tes champs ont brûlé. »

Dérivation

  • lóom­ba /lóòmbà/, n
    savoir, connais­sance, culture (d’une per­sonne) ; expérience
  • lóo­mé­khe /lóòmékʰe/, v
    étu­dier, apprendre
    • lóo­mé­khe /lóòmékʰè/, n
      sujet d’é­tude
  • lóompód /lóòmpód/, n
    savoir, connais­sance, culture (en géné­ral) ; science
  • lóon­diyáa /lóòndìjáà/, n
    uni­ver­si­té
  • lóong­ku /lóòŋkù/, n
    idée
  • gulóom /gùlóòm/, n
    savant ; let­tré ; conseiller
  • zeélóom /zèélóòm/, v
    ensei­gner
    • zeélóom /zèélóòm/, n
      leçon
    • thí­zeélóom /tʰízèélóòm/, n
      ensei­gnant, professeur

tekot /tèkòt/ [tèˈkòt], n :

  1. champ
  2. tra­vail
  3. tâche

Quelle est la place de l’a­gri­cul­ture dans la civi­li­sa­tion gree­dienne des temps anciens ? N’é­tant pas le créa­teur de l’u­ni­vers dans lequel se trouve la pla­nète, je ne peux pas répondre avec cer­ti­tude, mais ce que l’on voit de la socié­té gree­dienne moderne dans La cein­ture Hatik­va ne sug­gère pas une His­toire radi­ca­le­ment dif­fé­rente de la nôtre (autre­ment que l’a­dop­tion de la mon­dar­chie comme gou­ver­ne­ment pla­né­taire). Aus­si, je ne pense pas trop dévier des inten­tions de l’au­teur en accor­dant à l’a­gri­cul­ture cette place dans le vocabulaire.

Exemple

  • Tekot na gazéem phar sep.
    champ ʟᴏᴄ homme jeter graine
    « L’homme sème le grain dans le champ. »

Dérivation

  • guté­kot /gùtékòt/, n
    pay­san, agriculteur
  • tekotpód /tèkòtpód/, n
    sur­face agraire
    • tekotpód­gu /tèkètpódgù/, n
      uni­té de sur­face (≈30 ares)
  • tekot­pa /tèkòtpà/, n
    cam­pagne
  • teko­til /tèkòtil/, n
    récolte ; mois­son ; résultat
  • tes­te­kot /tèstèkòt/, n
    champ du grand-père (lais­sé au patriarche lorsque l’hé­ri­tier prend pos­ses­sion des terres) ; indemnité